Budget d’Etat 2022 : Le gouvernement mise  sur la production locale
Des produits agroalimentaires exposés dans un marché local

L’appui à la production des biens de grande consommation sera axé sur la production et la transformation des produits alimentaires de base.

Consolider la dynamique de croissance économique en jugulant les effets néfastes de la pandémie de Covid-19, est l’objectif que se fixe le gouvernement pour l’année 2022. Signé le 30 août 2022, la circulaire N° 001 relative à l’élaboration du budget de l’Etat pour l’exercice 2022, révèle que les actions du gouvernement devront prioritairement être axées sur la mise en service des grands projets infrastructurels, la poursuite de la mise en œuvre du plan de soutien à la production des biens de grande consommation, et sur l’amélioration du climat des affaires. 

Et comme au précédent exercice, la production locale reste au cœur des actions du gouvernement. D’ailleurs au regard de ses objectifs, les actions gouvernementales pour l’année 2022 doivent se faire sous l’hypothèse d’une maitrise de la maladie à coronavirus, et de l’ouverture des économies. Toutes deux combinées aux retombées des mesures de relance, avec des projections sur la croissance de l’économie de 4,4%, soit 4,7% pour le secteur non pétrolier et -1,8% pour le secteur pétrolier. 

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Pendant ce temps, l’appui à la production des biens de grande consommation se fera à travers  la production et la transformation des produits alimentaires de base. À savoir le riz, le maïs, le soja, le sorgho, le lait et le poisson… Ceci, dans le but de réduire le déficit de la balance commerciale. C’est dans cette optique que le gouvernement vise à améliorer l’accompagnement des entreprises qui investissent dans les filières de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30), notamment l’agroalimentaire, le textile, le bois et la Chimie pharmacie. A cela s’ajoute  « le développement des infrastructures de transport, dans le but de faciliter les échanges et désenclaver les bassins de production afin de faciliter l’approvisionnement des marchés aux meilleures conditions possibles », fait savoir la circulaire. Qui informe également sur la volonté associée à la décision de renforcement des circuits de conditionnement et de distribution des denrées alimentaires, ainsi que la promotion d’une concurrence sainte à travers le respect des règles du marché.

A cet effet, le gouvernement devra, peut-on lire dans ce circulaire, précisément sur le plan économique, assurer la réhabilitation et la maintenance des infrastructures existantes, mettre en place le cadre réglementaire qui permet d’orienter la commande publique en biens et services vers la production locale en fonction de la capacité de l’offre. « En matière de fiscalité de porte, le soutien économique porte sur la mise en œuvre des mesures douanière de renforcement de la compétitivité économique des entreprises nationales, d’industrialisation et de promotion du commerce licite », peut-on lire. Le gouvernement devra aussi, souligne cette circulaire  poursuivre la politique de l’import/substitution à travers le règlement de la taxation de certains biens pour lesquels le Cameroun est engagé dans un processus de production domestique, sauf pour des produits de grande consommation. 

Michèle EBONGUE

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