Mbouda : Les machines de l’usine d’extraction d’huile d’avocats toujours attendues
L’usine d’extraction d’huile d’avocats de Mbouda attend sa mise en service

Les machines de l’usine d’extraction d’huile d’avocats toujours attendues à Mbouda

Présentée comme la toute première en Afrique centrale, cette unité agro-industrielle financée à hauteur de 450 millions de F Cfa par l’Etat du Cameroun n’est pas encore fonctionnelle après l’achèvement de sa construction en 2020 à Bafounda, une localité de la commune chef-lieu du département des Bamboutos à l’Ouest-Cameroun Les machines extraction huile avocats à Mbouda.

Un calme plat règne sur le site de l’usine d’extraction d’huile d’avocats, située à King-Place, à quelques encablures de la chefferie supérieure du groupement Bafounda dans l’arrondissement de Mbouda, département des Bamboutos, ce mercredi 25 septembre 2024. Visiblement, cette infrastructure est achevée. Le bâtiment administratif, la cantine et la guérite attendent leurs occupants. L’unité de traitement des ordures issues de l’extraction d’huile est installée, ainsi que le système d’adduction autonome en eau.

Le plus grand bâtiment qui doit abriter l’usine est encore vide. Les machines commandées en Italie, selon François Wadji, le maire de la commune de Mbouda, sont encore attendues. « L’usine sera mise en marche une fois qu’elles seront installées. Tous les bâtiments qu’il faut pour que l’usine soit opérationnelle ont déjà été construits », confie le maire. Sur le site, les herbes gagnent déjà du terrain entre les différents bâtiments.

Dans cette commune la mise en fonction de l’usine est très attendue par les riverains, qui espèrent que le projet contribuera au développement de leur localité.  « Nous avions beaucoup d’espoir sur ce projet. Les travaux de construction des bâtiments sont achevés depuis quelques années. Nous prions que nos enfants soient employés dans le cadre du projet », souhaite Joséphine Maffo, une riveraine. Elle ajoute: « le fonctionnement de cette usine pouvait déboucher sur la construction des voies d’accès, qui ne sont pas praticables pendant la saison des pluies ».

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A en croire le Dr. Jean Mathurin Nohotio Kenne, économiste, « chaque localité devrait baser son développement sur les produits qui y sont cultivés ». Car, soutient-il, « un tel projet est susceptible de créer des emplois, des producteurs aux cueilleurs en passant par les transporteurs ».

Les machines extraction huile avocats à Mbouda Une enveloppe de 450 millions F Cfa

Ce projet a pour but de valoriser les avocats, fruit réputé dans les Bamboutos, présentés comme le premier bassin de production, avec environ 120 000 tonnes chaque année, selon le  ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader). Avec l’introduction des vergers de plants greffés aux rendements plus importants, la production des avocats pourra connaitre une augmentation dans les années à venir, comme le précise Alain Pokam, producteur d’avocats dans cet arrondissement.

L’atelier de transformation en attente des machines commandées depuis l’Italie
L’atelier de transformation en attente des machines commandées depuis l’Italie

A la délégation départementale du Minader des Bamboutos, notre source confie que ce fruit est aujourd’hui écoulé dans les villes de Douala et Yaoundé, au Gabon, en Guinée Equatoriale et au Nigéria. « L’avocat comme tout le monde le sait, représente la mascotte de l’homme Mbouda », affirme François Wadji. Il souligne que ce projet agro-industriel viendra amorcer le processus d’industrialisation, tout en permettant de réduire les pertes post-récoltes, évaluées à 30% de la production.

Mbouda fait partie des grandes zones de production des avocats du département des Bamboutos, aux côtés de Babadjou et Galim. « Nous avons sensibilisé des producteurs, qui aujourd’hui récoltent ce qui était déjà mis en terre depuis 2013 dans leur vergé. Si demain, les machines sont installées, on n’aura pas un problème de matières premières. Les producteurs ont été sensibilisés sur la production des nouvelles variétés ayant une plus grande teneur en huile », explique le maire.  Pour assurer la disponibilité de la matière première, François Wadji confie être « en pourparlers avec les autres bassins de production de la région, à savoir la Mifi et le Noun. La seule production en interne ne saurait nous permettre d’atteindre les objectifs de l’usine ».

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Ce projet est implémenté dans le cadre du « sous-programme de réduction de la pauvreté à la base », mis en œuvre par le ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) avec le concours du Pnud (Programme des Nations Unies pour le développement). « En 2013, le gouvernement à travers le Minepat a porté son choix sur certaines communes pilotes dans lesquelles les filières porteuses de croissance devaient être identifiées et encouragées. C’est ainsi que la commune de Mbouda a été retenue. Dans notre commune, le choix a été porté sur l’avocat », précise le maire de Mbouda. Le financement de la construction de cette usine, explique l’édile de Mbouda, a été réalisé à travers la poche de crédit d’un montant de 450 millions F Cfa affecté à ce projet, à la suite d’un appel d’offre à gestion centrale.

Aurélien Kanouo Kouénéyé

Mots – clés :

Agro-industrielle

Mbouda

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