Près de 4,1 milliards de F Cfa alloués au fonctionnement des établissements d’enseignements secondaires

Ces fonds qui représentent la première tranche des frais exigibles collectés par la ministre des Enseignements secondaires, sont alloués entre autres, à l’organisation des activités et animation culturelles, à l’établissement des cartes scolaires, des bulletins de notes et du carnet mensuel Fonctionnement des établissements d’enseignements secondaires.

Depuis le 14 novembre 2024, la ministre des Enseignements secondaires (Minesec), Nalova Lyonga, a mis à la disposition des établissements scolaires publics, un virement de 4 milliards 145 millions de F Cfa pour l’année scolaire 2024-2025. Cet argent envoyé dans leur compte respectif représente les contributions exigibles collectés depuis le début de l’année scolaire en cours.

Il est spécifié que les sommes virées doivent-être utilisées pour le fonctionnement des établissements dans le respect des différentes rubriques. « Les besoins (de fonctionnement) pour lesquels cet argent va servir doivent-être ceux inscrits dans le projet d’établissement et en fonction des besoins et réalités de chaque établissement. Ledit projet n’est pas standard, il peut différer d’une école à une autre », explique Henri Bomba, responsable de la communication spéciale au Minesec.

D’après l’ Etude sur la traçabilité des dépenses publiques dans les secteurs de la santé, de la nutrition, de l’Eau hygiène-assainissement et de l’Education  ces frais de fonctionnement sont alloués aux activités sportives, à l’organisation des activités culturelles et animation culturelle, à l’établissement des cartes scolaires, des bulletins de notes et du carnet mensuel Fonctionnement des établissements d’enseignements secondaires. Il est aussi utilisé pour la pharmacie scolaire, la fourniture de bureau et matériel didactique, le suivi des stages et autres déplacements du personnel, l’achat et maintenance des équipements et infrastructures, la formation continue et l’équipement de la bibliothèque.

« Lorsque ces frais sont alloués, ce n’est pas une répartition équitable car chacun des 2 900 établissements que compte le Cameroun perçoit ce qui a été payé par ses élèves au cours de la période indiquée. C’est-à-dire que ce paiement prend en compte les contributions exigibles ayant déjà été déposées au cours d’une période », précise Henri Bomba.

Les chefs d’établissement scolaire apprécient diversement cette démarche du Minesec. « Nous n’allons pas dire que cette méthode nous fait du bien car lorsque ces frais arrivent, ils servent tout simplement à rembourser les dettes contractées pour le fonctionnement de l’établissement », confie un proviseur qui a requis l’anonymat Fonctionnement des établissements d’enseignements secondaires. Comme lui, un autre chef d’établissement sous anonymat témoigne que sans ces frais de fonctionnement depuis des mois, son établissement a fonctionné sous fonds propres. « C’est un fonds déjà utilisé et qui sera récupéré une fois que l’argent sera à ma disposition », confie-t-il.

Afin de mettre fin aux détournements des frais d’examens par certains responsables d’établissements, la Minesec a suspendu dès l’année scolaire 2018-2019, le paiement des frais exigibles et des frais d’examen à l’intendance des établissements scolaires publics. Elle va ainsi instaurer le paiement des dits frais par voie électronique. Au cours de la première année, la somme de 16 milliards 250 millions FCFA ont été collectées auprès des élèves du secondaire public.

Mélanie Ambombo