Sous le poids de l’âge et à cause des difficultés à se mouvoir seuls dans les bureaux de vote, ces grabataires de Foumban bénéficient de l’accompagnement de leurs proches.  

Au bureau de vote A de l’école publique de Njinka à Foumban, dans le département du Noun, région de l’Ouest, Mboum Mariatou, épouse du feu Sénateur Njoya Arouna, est arrivée en fauteuil roulant. Agée de 97 ans, elle est accompagnée de deux de ses petits-fils. Fragilisée par l’âge, elle ne sait même pas où elle est inscrite. C’est son petit-fils François qui tient sa carte en main, pour vérifier son bureau de vote et l’accompagner dans la salle. Une fois dans la salle, elle est accueillie par les membres du bureau.

Les bulletins des 12 candidats sélectionnés l’un après l’autre, lui seront remis entre les mains. Accompagnée à l’isoloir par son petit-fils, elle va faire son choix, et venir mettre difficilement le bulletin dans l’urne. « Je l’ai accompagnée dans l’isoloir, elle a fait son choix. Mais à l’urne elle m’a demandé de la laisser mettre seule son bulletin », confie François.

Dans le bureau de vote B de Njinka, Maboune Njoya Alima, 79 ans, personne âgée à mobilité réduite, est venue accompagnée de ses enfants pour accomplir tôt son devoir citoyen. « Tout s’est bien passé », a déclaré l’octogénaire. Ernest Mbetkom, représentant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), s’affaire à guider ces personnes âgées. « Au bureau de vote de Njinka, nous avons eu des grabataires. Mais quand ils arrivent, nous demandons aux plus jeunes d’attendre, pour que ces personnes vulnérables puissent passer. Tout se passe dans la sérénité », indique Ernest Mbetkom. « Ils sont bien accueillis et orientés, aussi bien par des bénévoles que le staff d’Elecam… », ajoute Moussa Mforain, observateur de « Nouveaux droits de l’Homme » (NDH).

Nacer Njoya