Agropastoral : Le Cameroun veut stopper les importations

Selon le ministre de l’élevage, des pêches et des industries animales, ce projet passe par l’accélération du processus d’import-substitution en inversant la tendance des importations des produits de première nécessité.

D’après, le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), depuis 2023, quelques avancées ont été répertoriées au niveau des filières agro-pastorale et halieutique. Par exemple, dans le secteur agro-pastoral, la production nationale en lait a augmenté de 2% atteignant 176,6 mille tonnes contre 173,9 mille tonnes. Toujours à titre d’illustration, le Minepia rapporte que la production halieutique a elle aussi atteint une hausse de 4%. Malheureusement, malgré ces performances, l’offre de ces deux secteurs demeure inférieure à la demande.

Une faible production qui impose les importations au Cameroun avec de lourdes conséquences sur la balance commerciale. L’heure est donc à l’inversion de la tendance en stoppant les importations des produits de première nécessité par la pratique de l’import-substitution. D’ailleurs l’Institut national de la statistique (Ins) indique que : « la solution durable pour réduire la facture alimentaire, et par ricochet le déficit de la balance commerciale, est l’augmentation, à moyen et long terme, de l’offre nationale des produits alimentaires. »

Au cours de la concertation annuelle entre les services centraux, sous-tutelle du Minepia, la question de booster ces productions en 2025 a été débattue. Et pour atteindre ces objectifs en 2025, l’accent selon le chercheur en sciences animales, Calvin Cosmas Medounga, doit-être mis sur l’amélioration de la sécurité alimentaire. Une amélioration qui passe par l’augmentation de la production locale afin de pouvoir satisfaire la demande locale.

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Dans cette perspective, ce chercheur préconise le développement de l’élevage en augmentant la production de la viande, du lait, des œufs et du poisson, et en développant les industries de transformation. « Il est aussi important de renforcer la recherche et le développement pour améliorer la productivité et la qualité des produits animaux. Il faut assurer les formations afin d’améliorer les compétences des acteurs du secteur », recommande Louis Raoul Bihina Ongolo, ingénieur agronome.

Pour Mohamed Foupouapouognigni, ingénieur de conception agricole et alimentaire, la première des choses à faire pour booster le secteur de l’élevage, pêche et industries animales, c’est d’impliquer et intéresser la jeunesse aux activités agro-pastorales. « La jeunesse camerounaise ne regarde pas ces secteurs d’activités avec attractivité. A cet effet, l’Etat doit œuvrer à ce que la jeunesse puisse s’y intéresser. Il faut également leur apporter des appuis (financier, matériel et technique) et aller acquérir de nouvelles expertises et développer de nouvelles variétés et des mécanismes d’actions », préconise-t-il.

Mélanie Ambombo

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