Enseignements secondaires : le niveau d’absentéisme des enseignants inquiète

le niveau d’absentéisme des enseignants inquiète dans le secteur de l’enseignement secondaire
Près de trois mois après la rentrée scolaire, plus de 1500 enseignants absents à leur poste, ont déjà été recensés par le ministère des Enseignements secondaires . Une situation qui selon les chefs d’établissements, peut avoir des conséquences fâcheuses sur les performances des élèves en fin d’année.
Selon Anne Bella Mfoumou, parents d’élèves dans un lycée de la Mefou et Afamba, sa fille inscrite en classe de 2nde C dans cet établissement d’enseignement secondaire général et ses camarades de classe, attendent toujours l’arrivée de leur professeur de mathématiques depuis le début de l’année scolaire 2024-2025. « Le proviseur pour palier à cette absence, leur a trouvé un enseignant vacataire trois semaines après la rentrée scolaire », témoigne cette mère.
Comme cet enseignant de mathématiques, ils sont 1509 absents de leur poste selon la ministre des Enseignements secondaires (Minesec), Nalova Lyonga, dans un communiqué publié le 4 novembre 2024 . A cet effet, lesdits enseignants sont appelés à se présenter dans les services compétents du Minesec dans un délai de 14 jours dès publication dudit communiqué, munis des pièces justificatives de leur absence au poste.
« La conséquence directe de cet absentéisme est la baisse de la performance scolaire. Si les élèves n’ont pas droit à tous les cours du fait de l’absence des enseignants, il y aura forcément de mauvais résultats en fin d’année », déplore un chef d’établissement qui a requis à l’anonymat. Un autre chef d’établissement sous anonymat, relève « qu’en combinant cet absentéisme des enseignants à la non couverture des programmes à cause du mouvement Ots qui a paralysé les deux précédentes années scolaires, des perturbations significatives de notre système éducatif sont à craindre. Malheureusement se sont les élèves qui vont payer le prix le fort ».
Pour expliquer cette absence des enseignants de leur poste de plus en plus grandissante, le syndicaliste Joseph Tah, explique qu’il s’agit d’un problème structurel dans le sens où l’enseignant a perdu tout engouement à l’enseignement . « Il se rend compte que finalement il est le laissé pour compte quand bien-même il est là, il finit par faire plusieurs boulots à la fois parce que le métier ne nourrit plus son homme, c’est cette paralysie qui a envahi l’enseignant et il n’est plus prêt d’aller faire son travail d’où cet absentéisme prononcé », ajoute-il.
Au Minesec, par contre, un proche collaborateur de la ministre, relativise en admettant que le problème est à situer en amont. Plusieurs formateurs, affirme-t-il, entrent par effraction à l’école et n’ont pas par motivation . Ce qui expliquerait leur absentéisme.
Mélanie Ambombo







