Ouest : polémique autour de l’exploitation d’une carrière à Bamougoum

Les habitants de Doumdi dans le groupement Bamougoum, département de la Mifi, s’opposent à l’exploitation d’une carrière de granulat de 25 hectares, attribuée à une entreprise chinoise.

Les populations de Doumdi, dans le groupement Bamougoum, département de la Mifi, région de l’Ouest, s’opposent à l’exploitation d’une carrière de granulat d’une superficie de 25 hectares dans leur village. Cette exploitation est attribuée à une entreprise chinoise, qui selon cette communauté, n’a pas respecté pas son cahier de charge dans un autre projet.

Réunis le dimanche 26 janvier 2025 à la chefferie Doumbi, autour de Sa majesté Taba Levis, les habitants ont manifesté leur mécontentement concernant ce projet. « Les chinois veulent piller nos ressourcesNous ne voulons plus les voir s’installer à Bamougoum et plus encore à Doumdi », a déclaré Maurice Soh, le président du Comité de développement de ce village.

Selon ces habitants, la société chinoise ne respecte malheureusement pas son cahier de charge. « Doumdi n’a encore rien bénéficié des retombées du premier site, en cours d’exploitation », déplore Jacques Ledoux Kengne, un riverain. A en croire le chef de cette communauté, il était question pour cet exploitant, d’offrir les services de base aux populations à  savoir : les écoles, centres de santé, l’eau, l’électricité, l’entretien permanente des routes, car les réalisations existantes sont celles réalisées par le comité de développement. « Ces entreprises sont là pour leur chiffre d’affaires. Lorsqu’elles arrivent, elles ne peuvent pas commencer par des projets qui permettent d’améliorer les conditions de vie de la population. Elles sollicitent 25 hectares et nous ne pouvons pas accepter cela dans notre village », relève le chef.

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Par ailleurs, s’indigne cette communauté, il est difficile d’identifier la dénomination sociale de l’entreprise chinoise en question. Une situation qui s’explique, selon Elvis Waffo, le représentant de cette société chinoise, par le fait que « l’entreprise est encore en cours de création ». Pour convaincre les riverains mobilisés à la chefferie, il argue qu’il s’agit d’un projet gagnant-gagnant, dont les employés de la nouvelle carrière seront constitués à 30% des jeunes de Doumdi, à 55% des autres localités du Cameroun et d’ailleurs, et à 15% des chinois.

Des promesses, qui n’ont guère réjouit cette population, qui pensent que cette carrière est une menace, non seulement pour la chefferie, située à un jet de pierre, mais aussi pour la communauté. « Le village Doumdi dispose déjà d’une carrière et nous avons des multiples problèmes avec cette exploitation. Elle ne respecte pas son cahier de charge. Maintenant si une deuxième carrière est installée, ce sera la catastrophe car les enfants ne pourront plus sortir de peur d’être exposés à un danger », craint Sa majesté, Levis Taba.

A la délégation régionale du ministère de l’Industrie, des mines et du développement technologique de l’Ouest, une source nous confie que cette entreprise sur le terrain a été mandatée par le ministère pour conduire les consultations préalables à leur installation.

Aurélien Kanouo Kouénéyé  

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