Pêche : le Cameroun adhère à la Charte mondiale de transparence
Cette décision prise lors de la conférence Our Océan qui s’est tenue à Busan le 29 avril 2025, s’inscrit dans le cadre de la protection de la pêche nationale, du soutien aux communautés côtières vulnérables et de la lutte contre la pêche illégale.
Le Cameroun s’engage à accroître la transparence dans le secteur de la pêche afin de favoriser une pêche durable, légale et éthique. Le pays a adhéré le 29 avril 2029 à la Charte mondiale de transparence des pêches lors de la conférence Our Océan qui s’est tenue à Busan le mardi 29 avril 2025. Une avancée importante qui va permettre de préserver les pêcheries du pays exposées à une exploitation illégale et illicite.
Cet engagement vise surtout à soutenir les communautés côtières qui dépendent directement d’écosystèmes océaniques sains pour leur subsistance, et d’étayer les efforts visant à mettre un terme à la pêche illégale. « Ce sont les communautés côtières et les pêcheurs camerounais qui en bénéficieront le plus, car leurs moyens de subsistance et leur sécurité alimentaire seront renforcés. Mais cette démarche aura des répercussions à l’échelle mondiale », déclare Steve Trent, le directeur général de Environmental Justice Foundation (EJF).
Au Cameroun, relève EJF plus de 212 000 pêcheurs s’appuient directement sur des écosystèmes marins sains pour leur subsistance, et 84 % de ses captures proviennent de la pêche artisanale. Cependant, ce secteur économique essentiel du Cameroun est menacé par la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN), souvent perpétrée par des chalutiers étrangers.
Selon Mimbang Irène Guy, conseillère technique auprès du ministre de l’Élevage, de la Pêche et des Industries animales (Minepia), la transparence est essentielle pour combattre la pêche INN au bénéfice des populations respectueuses des règles. Elle ajoute qu’il s’agit d’un combat constitué d’un processus à long terme et qui nécessite des efforts soutenus pour relever les défis qui y sont liés.
Selon l’EJF, la mise en œuvre des principes de la Charte pourrait non seulement protéger les petits pêcheurs, mais aussi contribuer à la reconstitution des populations de poissons et à l’application des lois sur la pêche.
A noter que la Charte mondiale de transparence des pêches repose sur dix principes accessibles qui encouragent la transparence, comme le suivi des navires et l’enregistrement des bénéficiaires des activités de pêche. Des mesures indispensables pour mettre un terme à la pêche illégale et aux violations des droits de l’homme en mer.
Hyacinthe TEINTANGUE (stagiaire)







