Présidentielle 2025 : à Tongo Gadima, le premier votant est un handicapé
Paul Yellem s’est acquitté de son droit civique avec l’assistance du président du bureau de vote qui lui a servi de guide.
Paul Yellem, la soixantaine évolue était parmi la vingtaine des premiers électeurs qui se sont rendus au bureau de vote dénommé Centre de santé Tongo Gadima B dans l’arrondissement de Ngoura, département du Lom-et-Djerem, région de l’Est. Perché sur ses béquilles, cet électeur, parmi les 253 sur la liste électorale de ce bureau de vote voulait vite s’acquitter de son droit civique avant l’attroupement. « Je suis sorti tôt parce je voulais vite m’acquitter de mes obligations compte tenue de mon handicap », indique-t-il.
Après la vérification de l’urne et après avoir déclaré le bureau de vote ouvert, le président André B a ordonné que Paul Yellem soit le premier à voter. « Lors du déroulement du vote, la priorité est donnée aux personnes vulnérables et aux personnes âgées. C’est pourquoi, ayant constaté qu’il ne pouvait pas se servir lui-même des bulletins de vote, on a décidé de lui donner les bulletins de tous les candidats mais il lui revienne de faire le choix de son candidat en toute liberté dans l’isoloir », soutient André B.
En dehors de donner les bulletins de vote aux personnes en difficulté comme Paul Yellem, aucune autre disposition particulière n’existe dans ce bureau de vote. « Nous ne pouvons rien faire de particulier pour d’autres cas de personnes en situation de handicap », précise notre interlocuteur. Pour l’élection présidentielle de cette année, les handicapées ont clairement exprimé leur détermination à participer au processus électoral à l’occasion du « café du handicap » organisé le 24 juillet 2025 à Yaoundé. Selon Didier Onana, coordonnateur de la voix des personnes handicapées du Cameroun « les personnes handicapées sont encore touchées par les violences électorales. Celles-ci sont confrontées à l’accès limité aux bureaux de vote, aux difficultés à se protéger et à l’exclusion du processus électoral ».
Sébastian Chi Elvido à l’Est







