Présidentielle 2025 : Des écoles toujours fermées à Douala

Trois jours après la proclamation officielle des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, de nombreux établissements scolaires restent toujours fermés à Douala, en raison de la crise post-électorale. Des élèves, parents et enseignants s’inquiètent de cette fermeture prolongée.

Vêtu d’un polo noir, d’un chapeau sur la tête et d’une paire de tennis noire, William, un parent d’élève, arrive seul à l’école Publique de Logbessou dans l’arrondissement de Douala 5e. Mais, il n’y a pas accès, le portail est fermé.  Ce parent est venu vérifier si les cours ont repris. « Depuis lundi, mon fils est à la maison. Depuis hier, il veut se rendre à l’école pour apprendre et rencontrer ses camarades. Mais, j’ai décidé de venir moi-même vérifier si l’école est déjà ouverte », confie ce parent rencontré ce mercredi 29 octobre 2025 devant le portail fermé de l’école Publique de Logbessou.

Depuis le 27 octobre 2025, jour où le président sortant Paul Biya a été déclaré vainqueur pour un nouveau mandat de 7 ans, la ville de Douala a tout l’air d’une ville fantôme. Les rues, habituellement animées sont devenues silencieuses et des écoles sont restées fermées jusqu’à ce mercredi, afin de préserver la sécurité des élèves et du personnel enseignant face aux crises post-électorales qui secouent le pays.

« La situation est devenue incontrôlable. Nous sommes inquiets pour l’avenir de nos enfants, mais aussi pour leur sécurité. La fermeture des écoles est une mesure de précaution, mais elle risque d’impacter gravement leur apprentissage », déplore Eveline Manel, mère de deux enfants scolarisés.

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Chez certains élèves, l’incertitude et la frustration sont palpables. « Je voulais aller à l’école, mais notre établissement est fermé sans aucune explication (…) C’est difficile de rester à la maison alors que l’école est notre seul refuge », se lamente Frederic T., un élève en classe de terminale au Lycée de Makepe.

Du côté des enseignants, des inquiétudes montent quant à cette fermeture prolongée. « Nous sommes désemparés. La priorité est la sécurité de nos élèves, mais cette fermeture prolongée compromet leur année scolaire. Nous espérons une reprise rapide. Cependant, la stabilité politique doit revenir pour que cela devienne possible », explique Kevin Mfewou, professeur dans un établissement privé.

Selon certains chefs d’établissement scolaires que nous avons rencontrés, cette fermeture est une mesure de sécurité. « La sécurité de nos élèves et de notre personnel est notre priorité absolue. Nous attendons le plus vite possible des assurances concrètes pour rouvrir notre établissement », déclare Denis Nji, directeur d’une école privée à Douala.

Hyacinthe TEINTANGUE

Cet article a été produit dans le cadre du projet Partenariat pour l’intégrité de l’information.

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