Pourtant inscrits pour pouvoir élire le président de la République, des Camerounais pour la plupart, peinent à retrouver leurs noms pour pouvoir exercer leur devoir citoyen.

Ce 12 octobre, Danielle Ondoa, munie de sa carte d’électeur, s’est rendue de bonne heure à l’école publique de Mfandena II sise au quartier Omnisports à Yaoundé, département du Mfoundi, Région du Centre. Ceci, pour pouvoir y exercer son devoir citoyen. Mais une fois sur place, à sa grande surprise, elle ne parvient pas à retrouver son nom sur les listes affichées pour consultation. « Je suis là depuis 08h du matin. J’ai déjà cherché mon nom sur les listes, mais en vain », confie la jeune dame, visiblement épuisée de marcher.

Comme elle, nombreux sont ces électeurs qui déambulent dans les couloirs de l’école, et cherchent en vain leurs noms sur les listes électorales. Les plus chanceux réussissent à les retrouver après de longues minutes de recherche. « J’ai pu retrouver mon nom sur la liste, après presque 45 minutes de recherche », déclare Emile Nsoé.

Pour ceux qui n’ont pas de chance comme lui, les membres des commissions locales installés dans les bureaux de vote les renvoient soit sur le site internet de Elections Cameroon (Elecam) pour y vérifier leur inscription, soit alors à l’antenne Elecam où ils ont été enrôlés pour faire établir leur carte d’électeur. Une situation qui embarrasse plus d’un, dont papa Valentin Ekanga. « Je veux bien voter, mais je n’ai pas que ça à faire », va lancer le septuagénaire, avant de partir, courroucé de n’avoir pas pu trouver son nom.

À l’école publique de Mfandena II, l’on a également déploré le fait que des scrutateurs des partis politiques de l’opposition ont brillé par leur absence. Au moment où le reporter quittait les lieux, les observateurs accrédités pour surveiller le déroulement de l’élection étaient annoncés sur les lieux du vote.

Le Centre d’école publique de Mfandena II compte 08 bureaux de vote, pour un total de 2775 électeurs attendus, d’après les données statistiques d’Elecam. Au vu de cette situation présentée ci-dessus et décriée un peu partout dans les milliers de bureaux de vote que compte la Région du Centre, tout porte à croire que de nombreux citoyens Camerounais ne pourront voter, au soir du 12 octobre 2025.

Jean-Christophe Ongagna Olaga