Présidentielle 2025 : Ces facettes de la désinformation au Cameroun
ADISI-Cameroun a présenté ce vendredi à Douala, son rapport sur les Grandes tendances désinformationnelles et les narratifs électoraux au Cameroun. Le document de 112 pages expose entre autres le motus operandi de la désinformation avant, pendant et après la présidentielle d’octobre 2025.
Dix tendances ou 10 facettes de la désinformation ont été identifiées au terme de l’analyse sur les narratifs électoraux au Cameroun. Notamment, les fake news, les rumeurs, les hors contexte, les Deepfakes, fake pics, la manipulation des chiffres, les discours conspirationnistes, l’usurpation, la propagande et la post vérité. C’est ce qu’on retient des éléments recensés dans le rapport sur « Les grandes tendances désinformationnelles et les narratifs électoraux au Cameroun » présenté par ADISI-Cameroun ce mercredi 10 décembre 2025 à Douala.
Ce document de 112 pages couvre autant la période pré-électorale, électorale, post-électorale, jusqu’à la proclamation des résultats de la présidentielle d’octobre 2025.
Sur la question de la post vérité, Dr Romeo Saa Ngouana, chercheur senior et expert fil rouge du pôle recherche du projet Partenariat pour l’Intégrité de l’Information, explique qu’elle a commencé le jour de l’élection. Il ajoute qu’elle est « la manifestation d’une situation où les faits objectifs ont moins d’influence sur l’opinion publique que les appels à l’émotion et les convictions personnelles. C’est-à-dire que nous nous sommes retrouvés dans un contexte où chacun mettait sur la place publique, son idéologie, son émotion, ses croyances et considérait cela comme étant la réalité sans aucune considération des soucis de vérification et autres », note-t-il pendant la présentation des points saillants du rapport final de l’étude.
Les objectifs assignés, notamment l’identification des différentes tendances de la désinformation et celle des acteurs dont les institutionnels et non institutionnels ont été atteints, selon Dr Saa,. « Ces différentes tendances montrent bien que la désinformation électorale au Cameroun est un phénomène structuré, multidimensionnel et en constante évolution. (…) Elle obéit à des logiques d’actions réfléchies, souvent combinées, et comporte des risques multidimensionnels », relève-t-il. La présentation de ce rapport intervient trois mois après la présentation du pré-rapport, le 1er septembre 2025.
Blaise Djouokep







