Présidentielle 2025 : Les dessous de la lutte contre la désinformation en débat

Journalistes, universitaires, acteurs de la société civile, se sont réunis à Douala autour d’une table ronde, pour partager avec le public leur expérience dans le cadre de la lutte contre la désinformation lors de l’élection présidentielle de 2025 au Cameroun.

Mettre en lumière les expériences vécues. C’est l’objectif majeur de la table ronde organisée par l’Ong ADISI-Cameroun dans le cadre de la présentation du rapport final sur « Les grandes tendances désinformationelles et les narratifs électoraux au Cameroun », ce vendredi 10 décembre 2025 à Douala.

Des parties prenantes impliquées dans la lutte contre la désinformation, à savoir la société civile, des universitaires et des journalistes spécialisés, ont porté un regard croisé sur les manifestations de la désinformation durant la période électorale au Cameroun, en particulier la Présidentielle de 2025.

A en croire, Marthe Ndiang, rédactrice en cheffe de DataCheck, la désinformation a principalement visé à discréditer certains dirigeants politiques à travers la diffusion des fausses informations. « Avec la maîtrise des outils d’Intelligence Artificielle, nous avons eu droit à une pléthore des vidéos et photos crées á l’aide de l’IA pour faire croire qu’un tel a dit ou fait quelque chose or c’est faux », analyse-t-elle.

Un constat qui n’est pas très éloigné de celui de Sylvie Jacqueline Ndongmo, présidente internationale de Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté (Wilpf). Selon elle, l’accès facile aux réseaux sociaux est à l’origine de cette prolifération de fausses nouvelles. D’ailleurs, « nous avons reçu à la salle de veille et d’alerte des femmes et des jeunes, plus de 3 000 cas liés à la désinformation durant la présidentielle de 2025 », déclare Sylvie Jacqueline Ndongmo. Elle souligne que certaines informations non vérifiées ont rapidement influencé les perceptions et créé des tensions.  Notamment chez les femmes et les jeunes qui sont selon elle, souvent en première ligne.

Dans son analyse, le Pr. Thomas Atenga, chef du département de communication de l’Université de Douala relève que la seule chose qui a changé lors des élections présidentielles au Cameroun depuis au moins 1992, c’est l’avènement de l’intelligence artificielle. « D’une manière générale, on a noté une propagation soigneusement organisée et contrôlée de toute une diversité de messages au contenu destiné à servir la stratégie de chaque camp », renchérit-il.

Hyacinthe TEINTANGUE

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