Présidentielle 2025 : scrutin sous haute surveillance sécuritaire à Garoua-Boulaï

Au-delà de la fermeture de la frontière entre le Cameroun et la République Centrafricaine (RCA) dans cette localité de la région de l’Est, le scrutin du 12 octobre 2025 a été marqué par une alerte maximale sur le plan sécuritaire dans un contexte marqué par des soupçonnes de vote des non Camerounais.

Après avoir traversé la limite entre l’arrondissement de Bétaré-Oya et celui de Garoua-Boulaï, dans la région de l’Est, le 12 octobre 2025, le voyageur sur cet axe se rend immédiatement compte qu’il est sur un territoire sur haute surveillance sécuritaire. D’ailleurs à quelques kilomètres après Zembé Borongo, localité proche de la frontière entre les deux arrondissements en provenance de Bertoua, la voiture transportant une équipe des journalistes locaux en destination de Garoua-Boulai pour la couverture du scrutin a été stoppée par un convoi des éléments du bataillon d’intervention rapide (BIR), armé jusqu’aux dents, qui sillonnait cet axe. « Vous ne savez pas qu’il n’y pas la circulation aujourd’hui ? », interroge le commandant de cette unité d’élite. Mais après vérification, le commandant s’est rendu compte qu’il s’agit des journalistes, acteurs majeurs du processus électoral en route pour Garoua-Boulaï.

En effet, en prélude au scrutin du 12 octobre 2025, des mesures spéciales de sécurité ont été prises pour assurer une élection sans heurte dans l’arrondissement de Garoua-Boulaï. C’est ainsi que le vendredi 10 octobre 2025, le sous-préfet de la localité, Julien Martial Asse a organisé un bouclage de la ville par la gendarmerie. Lors du scrutin, les éléments de la police ont également été postés à l’entrée des différents bureaux de vote en centre urbain mais sans armes. « L’intention ici, c’est de s’assurer que le vote se déroule sans désordre », explique un élément de la police.  Au niveau de la frontière avec la RCA, au-delà la fermeture selon l’arrêté du ministre de l’Administration territorial, le dispositif sécuritaire a été renforcée.

Notons que depuis la crise centrafricaine qui a déclenchée en 2014, des soupçonnes pèsent sur des réfugiés qui auraient obtenu des cartes d’identité camerounaises. « Il faut veiller particulièrement sur la situation de Garoua-Boulaï », a insisté un haut responsable du parti au pouvoir qui a opté pour l’anonymat lors d’une réunion politique à Bertoua avant le scrutin.

Sébastian Chi Elvido à l’Est

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