Aires protégées : Près de 8 milliards F Cfa pour contrer le trafic faunique
Des espèces protégées menacées d’extinction

Aires protégées : Près de 8 milliards F Cfa pour contrer le trafic faunique

Ces financements mobilisés par African Wildlife Foundation, vont permettre au Cameroun de renforcer la sécurité des aires protégées, estimés à 10,6 millions d’hectares Aires protégées et le trafic faunique.

D’après les chiffres du ministère des Forêts et de la Faune (Minefof), le Cameroun est doté de près de 10, 6 millions ha d’aires protégées. Mais, relève un groupe d’expert dans « l’Analyse opérationnelle des dispositifs de lutte contre l’illégalité en matière faunique et forestière du Cameroun », publiée en mai 2021 dans le bulletin politique de l’université de Wolverhampton, cette forêt est sujette à une exploitation illégale estimée à 33% de la production totale de grumes, avec une perte financière chiffrée à environ 33 milliards F Cfa sans compter la perte de la biodiversité.

Dans le secteur faunique, l’Ong Laga affirme que les espèces protégées sont menacées d’extinction. Seulement dans les régions du Sud et de l’Est, plus de 2180 défenses et queues d’éléphants ; 2594 d’écailles de pangolin ; des cranes de chimpanzé, peau de python, dents et peau de léopard entre autres ont été saisis entre 2017 et 2019.

Les Aires protégées sont ils menacées par le trafic faunique?

C’est fort de ce constat que l’Organisation internationale African Wildlife Foundation (Awf), a trouvé opportun de renforcer la protection de ces espaces. De ce fait, elle a mobilisé 8,7 milliards F Cfa pour la sécurité de la Réserve forestière du Dja (526 000 ha), le Parc national de Campo Ma’an (264 064 ha) et le Parc national du Faro (330 000 ha).

Le directeur pays de Awf, Norbert Sonne et le ministre des Forêts et de la Faune ( Minefof), Jules Doret Ndongo ont signé le 17 avril 2023 un protocole d’entente ainsi que 4 conventions. Pour le Minefof, il s’agit d’un appui aux actions déjà entreprises par le gouvernement pour sécuriser les 45% de territoire couverts par la forêt et lutter contre le braconnage sur la vingtaine d’aires protégées que compte le pays.

« À l’heure où le financement des projets de conservation dans le monde entier devient un énorme défi, on ne peut que considérer cette nouvelle comme très positive pour la conservation au Cameroun. Il serait souhaitable d’étendre cette sécurité des aires protégées à la lutte contre le trafic faunique », déclare le Deputy Director de Laga, Eric Kaba Tah.

Pour le responsable de la campagne forêt à Greenpeace Afrique, Ranece Jovial Ndjeudja, il est important d’avoir des ressources financières qui permettront de mobiliser les ressources humaines et matérielles nécessaires pour assurer le contrôle et la surveillance des aires protégées. Aussi, recommande-t-il, pour mener des efforts efficaces de conservation et de réduction du braconnage, il faut impliquer et associer les communautés locales et autochtones dès l’abord même de l’idée de création d’une aire protégée.

Mélanie Ambombo

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