Les cageots de tomates de 30 kg passent d’un peu plus de 7 000 F Cfa entre décembre et fin mars, à 4 500 et 3 000 F Cfa, selon les variétés, depuis le début du mois d’avril selon les grossistes du marché Sandaga de Douala.

Il est un peu 09h lorsque Larissa T, vendeuse de tomates, s’installe avec ses cageots de tomate au bord de la route, à l’entrée du marché Sandaga, situé dans l’arrondissement de Douala 1^er. Cette commerçante attend une mototaxi pour transporter ses marchandises à Bonamoussadi, dans l’arrondissement de Douala 5^e où elle tient son commerce. « Depuis la semaine dernière, les prix des tomates ont chuté sur le marché. Je profite de cette baisse de prix pour optimiser mes recettes. Avec cette réduction, j’achète plus de cageots par rapport à il y a deux semaines », déclare Larissa rencontrée lundi 14 avril 2025.

A en croire, Arlette, une autre vendeuse dans ce grand espace marchand qui dessert la sous-région Afrique Centrale, le prix de la tomate a considérablement baissé depuis le début du mois d’avril.  « Depuis le mois de décembre 2024, le prix des tomates était relativement élevé, mais depuis le début d’avril, nous avons noté une abondance de ce fruit sur le marché. Cette situation est bénéfique, tant pour nous les vendeurs que pour les consommateurs », explique Arlette. Cependant, elle relève que même si les prix ont baissé, la demande reste faible.

A en croire, Lionel Badjang, le responsable du « secteur de tomate » au marché Sandaga, c’est la période de récolte dans les bassins de production, notamment dans les régions de l’Ouest et du Centre. Ce qui explique cette abondance accompagnée de la baisse des prix sur le marché. « Nous sommes en avril, et il est normal de trouver une quantité importante de tomates sur le marché. Logiquement, une telle abondance entraîne une baisse des prix », souligne-t-il. Il indique que les cageots de tomates, qui se vendaient à 7 000 ou 6 000 F Cfa depuis le mois de décembre, sont désormais proposés à 4 000, 3 000 et même 2 500 F Cfa, selon la variété.

Néanmoins, du côté des consommateurs, les avis sont partagés. Adèle T, résidente du quartier Logbessou, note que la baisse des prix n’est pas palpable chez les détaillants. « Il est vrai que l’on trouve des tomates de très bonne qualité et en grande quantité sur les étals, mais je ne perçois pas de véritable différence sur les prix par rapport à ceux d’avant. Normalement, ils devraient être plus bas, surtout en période de récolte », observe Adèle.

Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), au Cameroun, la tomate est l’une des denrées les plus consommées par les populations, avec une production annuelle estimée à 889 800 tonnes par an. Selon les données de la FAO de 2021, plus de 329 000 petits exploitants dans les régions de l’Ouest (62%), du Centre (28%) et du Nord-Ouest (7%), vivent de cette culture.

Hyacinthe TEINTANGUE (stagiaire)