Covid-19 : Déjà 30 313 cas confirmés au Cameroun
Source : Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA)/DataViz by ADISI-Cameroun

Le relâchement des mesures barrières et à la réouverture des frontières sont les principaux facteurs de l’augmentation des contaminations de la pandémie, d’où la volonté du gouvernement à introduire le vaccin contre le coronavirus.

Passé de 29 617 cas confirmés la semaine du 14 au 21 janvier 2021 à 30 313 du 21 au 27 janvier 2021, le Cameroun devient, d’après le ministère de la Santé publique (Minsanté), le 16e pays qui enregistre le plus grand nombre de cas confirmés de la Covid-19 en Afrique. Cette nouvelle confirme en effet le tweet du Minsanté, Manaouda Malachie qui a déclaré la remontée de la contamination dans le pays. Principalement dans les régions du Littoral, du Centre et du Nord, avec un total de 1 607 nouveaux cas et 7 décès en une semaine.

Source : Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA)/DataViz by ADISI-Cameroun

Pour Dr Vanessa Skouatch, épidémiologiste, cette recrudescence des cas de Covid-19 est due au relâchement des mesures barrières et à l’ouverture des frontières. « Nous avons constaté que les gens ne respectent plus les mesures barrières. Aussi, il y a beaucoup d’entrée et de sortie des voyageurs. Comme partout ailleurs, nous sommes en train de faire la 2e vague, c’est un peu logique, et la fermeture des frontières ne permet pas de contrôler la contamination. Que ce soit la diminution des mesures barrières, que ce soit la fermeture des frontières, tous ces facteurs sont en train de favoriser la contamination », indique-t-elle.

Pour éviter une explosion de contamination, le gouvernement en accord avec les membres de la Cemac a opté pour l’entrée en vigueur du vaccin pour mieux lutter contre la Covid-19. À en croire le Minsanté, ce choix apparait comme une solution durable dans la lutte contre la pandémie. Une démarche saluée par certains Camerounais. « Je n’ai pas de problème avec le vaccin. S’il faut dire que les blancs veulent décimer l’Afrique, comment expliquer qu’ils vaccinent également leurs populations ? Je pense qu’il faut comprendre quel est l’impact que le vaccin aura à grande échelle. Vacciner c’est aussi réduire la pandémie afin de complètement la détruire », croit savoir Marius Safendua, chercheur d’emploi.

Source : Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA)/DataViz by ADISI-Cameroun

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Comme lui, Thierry Ngonseu malgré ses attentes, n’est pas contre l’introduction du vaccin contre la Covid-19 au Cameroun. « Je pense qu’un vaccin serait le bienvenu seulement si le conseil scientifique de notre pays fait réellement son travail. Il ne doit pas seulement contrôler la conformité sur les papiers, mais en procédant à ses propres analyses avant de valider la mise en consommation du vaccin au Cameroun », argue l’entrepreneur.  C’est dans cette logique que Marius Safendua indique que tant que le vaccin est approuvé par les autorités scientifiques et médicales, il ne lui pose aucun problème. « Franchement si ça peut réduire au fur et à mesure et éliminer à grande échelle la pandémie, pour moi il n’y a pas de problème. D’ailleurs je conseillerais à quelqu’un de se faire vacciner », dévoile-t-il.

Au-delà de la vaccination, Dr. Vanessa Skouatch souligne qu’il faudrait juste respecter les mesures barrières, se faire dépister à temps, et se mettre sous traitement afin de couper la chaine de transmission. « Le ministre a donné un protocole à suivre qui consiste à se mettre sous traitement et en quarantaine. Là on pourra couper la chaine de transmission, baisser les dégâts communautaires et éviter qu’il se propage », argue l’épidémiologiste.

Ces mesures qui, pour Dr. Simon Noudji, responsable de la sensibilisation et de la communication sur la Covid-19 au Minsanté, ne sont pas une option, mais une nécessité. « Ce doit être une règle pour toute personne qui sort de chez elle. On doit respecter la distanciation, respecter l’hygiène des mains, c’est fondamental.  Or le constat est clair, beaucoup de personnes ont lâché dans l’observance de ces mesures barrières et ça va de soi qu’on peut avoir un peu de cas supplémentaires », a-t-il souligné.

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Michèle EBONGUE

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