Crise post-electorale : Bertoua, ville fantôme après la victoire de Paul Biya

 A la suite des manifestations violentes en série avec destruction des commerces, édifices publics et privés après la proclamation des résultats de la présidentielle du 12 octobre 2025, le Préfet du Lom-et-Djerem a interdit la circulation des motos entre Bertoua et Mandjou.

Arrivé à la pharmacie de Bertoua en plein cœur de la ville aux environs de 10 h, mardi 28 octobre 2025, Marcel, un malade est retourné chez lui sans médicament. Le malade est obligé de marcher.  Les motos ne circulent plus au centre-ville de Bertoua. « Malgré mon état de santé, je suis allé à pied sous une canicule pour près d’un kilomètre pour regagner mon domicile, en plus sans avoir acheter mes médicaments », regrette Marcel.

En effet, tout au long de la journée du 28 octobre 2025, la circulation a été interdite aux voitures et motos au centre-ville de Bertoua, chef-lieu de la région de l’Est. Les artères de la ville ont été bloquées et tenues en haleine par les forces de sécurité.  Après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel le 27 octobre dernier, une vague de violence a déclenché dans la ville de Bertoua et ses environs.

A Mandjou, localité proche de Bertoua, une station-service a été prise pour cible et saccagée. Au-delà de cette station, cette localité a connu une agitation   particulièrement violente après la victoire du candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) avec 53,66%. La foule, composée majoritairement des jeunes se réclamant des supporteurs du candidat du FSNC a pris pour cible, les édifices publics et privés. Ainsi, le commissariat de sécurité publique de Mandjou, l’antenne communale d’Elecam, l’inspection d’arrondissement de l’Education de base et la Mairie nouvellement construite ont été attaqués.

Dans la ville de Bertoua, une tentative des manifestants vers le commissariat central a été vite réprimée par les éléments de cette unité. Sur leur chemin, les manifestants ont pillé, saccagé et vandalisé plusieurs commerces et même des institutions bancaires de la ville

Par ailleurs, le véhicule des sapeurs-pompiers et un car de police sont partis en fumée, tandis que la maison en construction du président du Conseil régional de l’Est a été incendiée. Dans la ville de Batouri, des manifestations entamées le 28 octobres ont été vite maitrisées.

De leur côté, les autorités administratives et les forces de maintien de l’ordre ont pris la pleine mesure des événements. C’est ainsi que le préfet du Lom-et-Djerem, Nkwenti Simon Doh, a signé un arrêté interdisant la circulation des motos entre Mandjou et Bertoua. Les forces de défense ont quadrillé la ville de Bertoua et de Mandjou.

Sébastian Chi Elvido à l’Est

Cet article a été produit dans le cadre du projet Partenariat pour l’intégrité de l’information.

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