Don du sang : les entraves au processus passées au scanner
Don de sang : le Cameroun doit intensifier la sensibilisation ©Minsanté

Don du sang et les entraves au processus passées au scanner

L’indisponibilité des stocks, leur mauvaise gestion et un mauvais approvisionnement en produits sanguins, ont entre autres été énumérés comme freins à la transfusion sanguine Don du sang. A cela des médecins ajoutent les considérations sociales auxquelles ils préconisent une impérieuse sensibilisation de terrain.

Au Cameroun, les besoins nationaux annuels en transfusion sanguine sont estimés à 400 mille poches de sang. Une demande difficile à satisfaire à cause de plusieurs tensions souvent manifestées autour de l’indisponibilité des stocks, leur mauvaise gestion, le manque de communication, et un mauvais approvisionnement en produits sanguins Don du sang. Et pourtant pour réussir sa politique de Couverture santé universelle (Csu), l’Etat du Cameroun entend garantir la disponibilité et l’accessibilité des produits sanguins à travers le territoire national en vue d’une prise en charge optimale des patients.

C’est dans cette optique que le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie et le Président du comité de gestion du Centre national de transfusion sanguine (Cnts), Pr Tetanye Ekoe, ont au cours d’une concertation le 15 octobre 2024, mis en avant plusieurs défis logistiques qui freinent une collaboration fluide avec les hôpitaux. Tels que l’insuffisance de moyens financiers pour l’organisation des campagnes de collecte de sang et le manque de coordination entre les différents acteurs du système.

Aussi, les deux personnalités ont discuté des problèmes logistiques et administratifs liés à la tarification du sang qui reste très élevée au Cameroun avec une poche dont le prix oscille entre 18 000 F Cfa en journée, et 45 000 F Cfa dans la nuit.  « Et pourtant dans plusieurs pays Africains, le prix d’une poche de sang revient à 2 000 F Cfa (au Benin) et 2 500 F Cfa (en Côte d’Ivoire) », souligne le Minsanté. Face à cette situation, le Minsanté a réitéré l’importance d’une collaboration efficace entre le Cnts et les hôpitaux pour garantir la sécurité des patients. Il a instruit le président du comité de gestion du Cnts de constituer un dossier comportant des actions immédiates à mener car un plaidoyer sera fait auprès du Minepat, en vue d’une subvention pour l’organisation des campagnes de collecte de sang.

« Les poches de sang sont rares au Cameroun parce que le don de sang n’est pas ancré dans nos cultures. Nombreux sont ceux qui l’assimilent aux pratiques mystiques et parfois au transfert des péchés et même des problèmes spirituels », explique le Dr Paul Tassé, médecin généraliste.

Convaincu du fait qu’il y a l’impérieux devoir d’éduquer les populations sur le don de sang, Dr Martial Nkoulou Ebodé, médecin généraliste, pense que les populations doivent être édifiées sur la question du don du sang Don du sang. A cet effet, il souligne qu’il faut impérativement briser les barrières érigées par les considérations sociales en multipliant les campagnes de sensibilisation.

Mélanie Ambombo

Mots – clés :

Transfusion sanguine

Leave comment

Your email address will not be published. Required fields are marked with *.

Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.