Droits de l’Homme : La Société civile appelle à la réforme de la CNDLH
La situation des droits de l'Homme préoccupe au Cameroun

Des organisations camerounaises des Droits de l’Homme sollicitent dans une correspondance adressée au Chef de l’Etat, la mise en œuvre urgente de la nouvelle réforme en veillant au respect des Principes de Paris.

Dans une correspondance qui date du 7 octobre 2020, avec pour objet « situation de l’Institution nationale des Droits de l’Homme », adressée au Chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, 7 organisations de la société civile, qui militent pour la promotion des Droits de l’Homme, ont énuméré 4 mesures urgentes qui pourront contribuer au meilleur fonctionnement de la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH).

En effet, selon ces organisations, les critiques émises à l’encontre de l’actuelle CNDH n’ont pas été solutionnées avec la loi N°2019/014 du 19 juillet 2019 portant création, organisation et fonctionnement de la nouvelle Commission nationale des Droits de l’Homme au Cameroun. Elles soulignent, que le texte adopté et promulgué par le Président de la République, n’a malheureusement pas pris en compte leurs « aspirations et contributions ». Ces critiques portaient entre autres, sur la nature non-contraignante de ses décisions, son manque d’autonomie budgétaire, la non-conformité de la Commission actuelle avec les Principes de Paris, une surreprésentation de l’administration.

Afin de rectifier le tir, le NDH, REDHAC, CHRDA, ADISI Cameroun, Un Monde A Venir et la Plateforme de la Société Civile appellent le chef de l’Etat à prendre des mesures urgentes positives pour une effectivité de la Commission nationale des Droits de l’Homme. Il propose à cet effet, la mise en œuvre urgente de la nouvelle réforme en veillant aux Principes de Paris, la désignation des membres en prenant en compte l’impérieuse nécessité d’une représentation de la société civile œuvrant dans ce domaine, la prise en compte de l’exigence d’une présence paritaire de la société civile des Droits de l’Homme dans le mécanisme national de prévention contre la torture et une réorganisation urgente des organes de gouvernance.

A lire aussi :  Fièvre jaune : Déjà trois cas confirmés au Cameroun en 2024

A en croire les auteurs de cette correspondance dont une copie a été adressée au Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, ces mesures permettront de redorer le blason de cette institution ternir par une série de « spectacle désolant », à l’instar de la non-tenue de la réunion statutaire des présidents et rapporteurs des sous commissions qui se tient le dernier mercredi de chaque mois, « à cause de l’absence de consensus sur l’ordre de jour de ladite réunion », la difficile cohabitation entre les responsables. C’est aussi l’occasion pour le Cameroun de disposer d’une loi conforme aux exigences de Paris, et qui dans son fonctionnement, répond aux nombreuses attentes des citoyens camerounais en matière de Droits de l’Homme.

Marie Louise MAMGUE

Leave comment

Your email address will not be published. Required fields are marked with *.