Enseignement secondaire : A l’Ouest, des établissements scolaires exposés au déficit de ressources humaines  
Enseignements secondaires : les lycées en quêtes d’enseignants

Des établissements scolaires exposés au déficit de ressources humaines à l’Ouest

Face à cette réalité, les chefs d’établissements font recours aux parents d’élèves pour employer des enseignants vacataires afin de combler le gap Déficit de ressources humaines dans les établissements scolaires.

Trois semaines après la rentrée scolaire 2024-2025 au Cameroun, l’effectif du personnel du lycée bilingue de Babadjou dans le département des Bamboutos, région de l’Ouest, n’est pas encore au complet. Son proviseur, Marcel Nsipanko, est encore en quête d’un enseignant de la langue chinoise et d’un personnel d’appui Déficit de ressources humaines dans les établissements scolaires. Il s’agit d’un vigile de jour pour filtrer les entrées et sorties et surtout assurer la sécurité de la communauté éducative de cet établissement situé à la lisière du Nord-Ouest dans l’arrondissement de Babadjou.

Selon le proviseur, cet établissement compte en son sein 15 personnels administratifs, 55 enseignants émargeant dans le budget de l’Etat, 35 personnels vacataires et 12 personnels d’appui technique à la charge de l’Association des parents d’élèves et enseignants (Apee). Pour ce qui est de l’année scolaire en cours, souligne Marcel Nsipanko, son établissement attend 1800 à 2000 élèves.

Comme le lycée bilingue de Babadjou, plusieurs établissements publics des enseignements secondaires de la région de l’Ouest sont confrontés au déficit de ressources humaines. Au lycée technique de Bafoussam (fruit de la coopération canadienne depuis 34ans), sur un effectif de 145 enseignants, souligne le proviseur, André Kenne, 45 sont des vacataires. « Ce problème (manque de personnel NDR), est commun à tous les établissements secondaires publics. C’est un défi auquel nous faisons face au quotidien. Nous nous organisons avec l’Apee pour pouvoir payer des enseignants vacataires au cours de l’année scolaire », décrie-t-il. A en croire Bertrand Tsopgui, enseignant vacataire, ce déficit de personnel est parfois à l’origine des effectifs pléthoriques, à la charge d’un seul enseignant par matière.

En plus des problèmes du personnel dans les lycées et collèges à l’Ouest et au Cameroun d’une manière général, il faut ajouter les défis infrastructurels auxquels ces structures font face, souligne le proviseur du lycée de Babadjou. Selon Augustin Ntchamande, secrétaire exécutif de l’Organisation nationale pour la promotion de l’éducation et le développement (Onaped) « combler ces déficits nécessite plus que des actes de généreux donateurs et les efforts des parents d’élèves. Il va s’agir surtout du respect des engagements internationaux par le Cameroun pour que l’éducation soit véritablement un droit ». Il recommande « pour ce faire, d’allouer au moins 20% du budget national à l’éducation de la jeunesse Déficit de ressources humaines dans les établissements scolaires. Le ratio pour l’heure est d’environ 11,5% ».

Toutes nos tentatives pour avoir l’avis du délégué régional des Enseignements secondaires de l’Ouest et du délégué départemental de la Mifi, face ce déficit de ressources humaines ont été vaines. A la délégation régionale, nous n’avons pas été reçu, et celui du département n’a pas souhaité se prononcer sur le sujet.

Aurélien Kanouo Kouénéyé

 

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