Enseignement supérieur : Crise de logement à l’université de Bertoua
Université de Bertoua : les étudiants en quête de logement

Crise de logement à l’université de Bertoua

En l’absence de mini-cités adaptées, de milliers d’étudiants inscrits dans les 4 facultés de cette université d’Etat sont pénalisés et obligés d’habiter dans des quartiers éloignés logement à l’université de Bertoua.

Solange A., étudiante du niveau 3 à la faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP) de l’université de Bertoua (Ube) vit un véritable calvaire depuis quelques années. « Quand j’ai obtenu mon baccalauréat en 2021 à Abong-Mbang, je suis venue m’inscrire. J’ai passé deux semaines à recherche un logement et c’est finalement au quartier Ngaïkada que j’ai trouvé une petite chambre de 20.000 F Cfa », relate cette étudiante logement à l’université de Bertoua.  Cette mini cité estudiantine de 20 chambres baptisée « cité orientale », située à l’entrée de la Faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP), est le seul dispositif de logement visible. « Cette mini-cité a été construite plusieurs années avant l’arrivée de l’université », affirme Jean Alain Doko, un riverain.

Comme conséquence, des milliers d’étudiants inscrits à la FSJP n’ont pas accès à un logement approprié. Une situation identique dans les autres facultés de cette université.  « J’habite avec une famille d’accueil logement à l’université de Bertoua . Chaque jour je parcours environ 2 kilomètres à pied pour arriver à la faculté des sciences (FS) », raconte Mouhamadou Aliou.

A en croire Jacques Mbandé, un agent immobilier, « dans le contexte actuel, aucun investisseur ne peut investir dans les logements estudiantins parce que l’UBe n’a pas un campus fixe. Les facultés et écoles sont sur des sites provisoires ». Dans le premier numéro de son magazine intitulé « Notre Trajectoire », l’Ube a identifié un ensemble d’infrastructures en cours de réalisation, sans faire aucune mention concernant les logements pour étudiant. « En ce qui concerne le site de Yadia dans l’arrondissement de Bertoua 2ème, ce sont quatre bâtiments en R+1 qui sortent du sol pour un total de 17 salles de classe d’une capacité de 60 places chacune représentant le bloc pédagogique logement à l’université de Bertoua. Quant au site de Ndoumbi dans l’arrondissement de Diang, plusieurs bâtiments sortent également de terre notamment le bloc administratif, les amphis théâtres 500 et 300 », peut-on lire.  

Du côté de la société civile, les choses sont vues autrement. « L’inexistence de logement pour étudiants dans la ville de Bertoua participe de la précipitation dans laquelle l’université y a été créée. Cette défaillance de la ville de Bertoua découle des multiples conflits fonciers tout autant que de la spéculation foncière qui ont précédé la création de cette institution logement à l’université de Bertoua. Il y a un déficit de planification gouvernementale en ce qui concerne les projets en général au Cameroun », analyse Bernard Gaétan Bangda, coordonnateur de Moabi Think Tank, une organisation de la société civile.

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Sébastian Chi Elvido à l’Est

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