Enseignements techniques : De nouvelles filières ouvertes au Cameroun

A côté des filières traditionnelles, le dessin bâtiment, la didactique de l’informatique et les technologies de l’éducation entre autres, se sont ajoutées à l’offre de formation. Une nouveauté jugée insuffisante par des enseignants qui estiment que des défis majeurs persistent.

Le 29 juillet 2025, un peu plus de 2 mille jeunes ont pris part aux épreuves écrites du concours d’entrée dans les Écoles normales d’instituteurs de l’enseignement général (Enieg) et technique (Eniet). Dans la région du Centre, 377 candidats ont sollicité l’entrée dans les Enieg contre 77 dans les Eniet. Cette session marque l’application du décret du 04 octobre 2023, visant à reformer la formation des enseignants et à renforcer l’enseignement technique.

C’est ainsi qu’en plus des filières traditionnelles (menuiserie, maçonnerie, électricité, froid, climatisation…), de nouvelles ont été créées à savoir : production animale et végétale, dessin bâtiment, didactique de l’informatique, technologies de l’éducation et mécanique automobile. « C’est une avancée significative dans la diversification des profils de l’enseignement technique au Cameroun », s’est félicité l’inspecteur général des Enseignements, Jean Paul Marcellin Mebada.

Soulignons que cette réforme intervient dans un contexte de déséquilibre profond entre l’enseignement secondaire général et l’enseignement secondaire technique. Le rapport d’analyses des données statistiques du Minesec, 2023-2024, montre qu’il était envisagé d’atteindre 20,10% d’enfants inscrits dans les filières porteuses en 2024. Rendu à cette date, le pourcentage est seulement de 17,35%.

Aussi, le sous-secteur des enseignements secondaires compte à date trois établissements techniques professionnels agricoles (Ltpa de Yagoua, Lagdo et Yabassi) et a entrepris la construction de deux nouveaux établissements techniques professionnels pour les métiers de l’industrie (Ltpa Akwa) et du bâtiment et travaux publics (Ltpa Ekounou). « Ces réalisations sont en deçà des prévisions. En effet, le Programme 112 prévoyait pour le nombre d’établissements « techniques » professionnels du sous-secteur secondaires à huit (8) établissements en 2024 », précise ce rapport. Toujours d’après ce document, la proportion des élèves du niveau secondaire scolarisés dans des programmes d’enseignement technique et technologique en 2024 se chiffre seulement à 23,08%.

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« La réforme de 2023 et le concours de ce 28 juillet 2025 représentent un pas en avant vers le processus de réforme de l’enseignement technique mais cela ne suffit pas », fait remarquer Oliver Parfait Belomo, enseignant des Eniet.  Comme insuffisances, cet enseignant pointe du doigt le nombre limité de place, l’inadéquation des plateaux techniques aux offres de formation et le manque de partenariats public-privé pour l’amélioration des performances des apprenants par des stages de formation.

Mélanie Ambombo

Mots – clés :

Education

Enseignement secondaire

 

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