Filière manioc : le Cameroun mise sur la mécanisation pour réduire les pertes

Cette démarche qui a pour but de renforcer les chaînes de valeur locales, depuis la production jusqu’à la commercialisation, vise à stimuler l’entrepreneuriat rural jeune et féminin, valoriser les initiatives locales et favoriser un développement durable et inclusif de cette filière.

Passer d’une agriculture de subsistance à une agriculture commerciale, booster l’économie locale par la mécanisation de la filière manioc, réduire les pertes post récoltes et doublée la production annuelle d’ici 2030… Ce sont entre autres objectifs de la 2e édition du festival international du manioc, baptisé « All Kassava », et placé sous le thème : Booster l’économie locale par la mécanisation et l’entreprenariat jeune. Ce festival organisé par l’ONG Femme Action et Développement au Cameroun et en Centrafrique (FADEC), a été lancée le jeudi 24 juillet 2025 à Douala par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) du Cameroun.

Avec une production d’environ 5,7 millions de tonnes par an, le manioc cultivé dans les 10 régions du Cameroun est essentiellement reposé sur les techniques d’exploitations familiales. La Stratégie Nationale de Développement-Cameroun 2030 (SND30) envisage porter cette transition a 10 millions de tonnes par an. « La recherche continue à explorer des voies et moyens pour augmenter le rendement des champs. Cependant, il devient de plus en plus difficile non seulement de récolter, mais aussi de transformer et de sécuriser les récoltes afin d’éviter leur dégradation », déplore Gabriel Mbairobe, ministre de l’Agriculture et du Développement rural du Cameroun (Mnader).

Selon Yvette Valérie Doume Banlog, la promotrice du festival manioc, la mécanisation agricole constitue un enjeu important, incontournable et indiscutable dans le contexte du développement. Elle est un facteur de richesse, de diversification du travail, ainsi qu’un levier pour l’augmentation de la productivité agricole.

A en croire le Minader, le gouvernement s’est engagé à installer 200 usines de transformation du manioc à l’échelle nationale d’ici 2030, permettant de produire environ 400 à 200 milles tonnes de farine de manioc chaque année. Il a également mentionné qu’un plan est en cours pour équiper les coopératives de femmes en matériels de transformation et de conservation. A cet effet, il invite tous les acteurs de la filière manioc à se réunir afin de créer une interconnexion efficace, qui facilitera non seulement la gestion administrative de leur secteur, mais aussi sa régulation et sa régulation de manière coordonnée.

Hyacinthe TEINTANGUE (stagiaire)

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