Cette région est celle qui a une fois de plus enregistré le plus grand nombre de malades atteints de l’hépatite en 2024, soit 3320 cas sur les 17 387 dépistés dans le pays. Une conséquence, selon le personnel médical, du manque d’éducation et de sensibilisation des populations sur les comportements à risque.


En 2024 comme en 2023, l’Extrême-Nord reste la région du Cameroun la plus touchée par l’hépatite virale B, selon le ministère de la Santé publique, dans son Bulletin épidémiologique du Cameroun (Bec), 2024. Cette région à elle seule compte 3320 malades sur les 17 387 cas que le pays a enregistrés en 2024. En plus d’être la région la plus contaminée, l’Extrême-Nord est également celle au taux de positivé le plus élevé soit 9,1%, presque le double de la moyenne nationale qui est de 5,7%.

Ce n’est pas la première fois que cette région du septentrion est citée parmi celles donc le taux de prévalence est le plus élevé. En 2021, l’Extrême-Nord avait le taux de positivité le plus élevé avec 11,1%. Elle totalisait également en 2022, le nombre le plus élevé de femmes enceintes testées positives à cette maladie, soit 4462 femmes enceintes sur les 18458 dépistées à l’échelle nationale. L’enquête démographique de santé (Eds) indiquait en 2011, que l’Extrême Nord, avec un taux de prévalence de 17,7% occupe le peloton de tête. Dans cette région, la tranche d’âge la plus affectée est celle de 25-29 ans.

« Il ne faut pas perdre de vue que l’Extrême-Nord est une région vulnérable aux maladies de par sa géographie, son extrême pauvreté, le manque d’infrastructures, les inégalités sanitaires et les pratiques socio-culturelles », analyse le médecin généraliste, Dr Paul Tassé. A en croire ce médecin, la propagation de l’hépatite B dans cette partie du pays, est la conséquence du manque d’accès aux soins de santé à cause de l’éloignement de certaines communautés, les pratiques telles que les scarification, l’incision, les circoncisions et les accouchements en communauté, le manque d’éducation et de sensibilisation des populations sur les comportements à risque, les moyens limités de lutte et de prévention contre la maladie.

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A toutes ces raisons, Dr Line Maboum explique : « étant donné que les hépatites virales une fois contractées ne se manifestent pas, les populations n’ont pas assez d’informations sur ces maladies, raison pour laquelle, elles ne se font ni dépister ni vacciner.  Aussi la pauvreté de ces régions aidant, il leur est pratiquement impossible de se prendre en charge. »

L’hépatite virale du type B est le plus fréquent dans le monde et le plus mortel. 50 à 100 fois plus infectieux que le virus du Vih. Il s’agit d’un virus qui se transmet par rapport sexuel et par le sang. « Quant à elle, l’hépatite C causée par un virus très résistant, constitue la forme la plus insidieuse. Son virus se transmet souvent par contact direct avec du sang contaminé », expliquait le Dr Line Maboum.

Mélanie Ambombo

 

Mots – clés :

sante

Hepatite

 

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