Inondations : Neuf régions sous la menace au Cameroun

Inondations : Neuf régions sous la menace au Cameroun
Annoncées dans les prévisions et alertes climatiques décadaires du 01er au 10 octobre 2024, ces catastrophes naturelles nécessitent selon des experts, une sérieuse intervention de l’Etat et comme mesures palliatives, ils suggèrent le déplacement des populations .
Alors que les populations de l’Extrême-Nord souffrent encore des affres des inondations qui de sources officielles ont fait plus de 200 000 sinistrés et 17 morts dans plusieurs départements de la région notamment le Diamaré, le Mayo Tsanaga, le Mayo Danay, le Mayo-Kani et le Logone et Chari, les prévisions de l’Observatoire national sur les changements climatiques ( Onacc), ne prédisent pas une accalmie. Pire encore, elles annoncent de nouvelles inondations. Un risque d’inondation sur la période allant du 1er au 10 octobre 2024 signalé à Koza, Kousseri, Kai-Kai, Bogo, Logone Birni, Tokombéré, Mouldoudaye, Mokolo et Maga.
Même chez les voisins des régions du Nord et de l’Adamaoua, les populations sont loin d’être à l’abri. Les fortes pluies qui y sont prédites pourraient entraîner en plus des inondations, des risques de destructions et de dégradations des cultures. Un risque élevé d’enregistrer des cas d’inondations est aussi prédit dans d’autres régions telles que le Littoral (Douala I, II, III, IV et V, Loum, Melong, Nkongsamba, etc.), le Nord-Ouest (Bamenda, Babungo, Mbengwi…), le Sud-Ouest (Bamuso et Buea), le Sud (Kribi), le Centre-Yaoundé (Nkolbissong, Centre-ville, Nkolmesseng, Elig Edzoa) et l’Ouest (Hauts Plateaux, Menoua , Ndé, Bamboutos, Haut-Nkam) . En plus, suite à ces fortes et abondantes pluies annoncées, certaines localités des régions du Sud-Ouest, Littoral et de l’Ouest sont exposées à des cas de glissements de terrains.
« Le problème avec la zone septentrionale du pays est que la population elle-même aime se mettre en danger car les zones d’inondation sont connues de tous sauf qu’elles persistent à y rester. En plus le relief de cette partie du pays ne permet pas un drainage naturel des eaux et c’est à ce niveau que l’Etat doit agir en créant des zones de dérivation fluides », croit savoir Martial Amougou, spécialiste en gestion des risques de catastrophes. Il poursuit en relevant que cette méthode va coûter trop chère au gouvernement et dans ce cas, l’idéal serait de déplacer les populations et de veiller à ce qu’elles n’occupent pas les zones inhabitables.
Pour réduire ces inondations, le climatologue Robert Waffo recommandait dans un précédent article d’agir sur les causes du phénomène en atténuant d’une part l’émission des gaz à effet de serre. Il faut aussi construire des digues, les barrages de seuil et de retenue qui assureront la rétention et l’infiltration des eaux . « Il faut aussi sensibiliser les populations sur les risques liés à l’occupation des zones inondables en veillant à ce que cesse les occupations anarchiques du sol. A cet effet, l’Etat pour un développement durable, devrait veiller au respect des normes de l’urbanisme et de l’hydrologie », précisait-t-il.
Mélanie Ambombo







