Liberté de presse : Au Cameroun, les médias de plus en plus opprimés

Les médias de plus en plus opprimés au Cameroun
Au cours d’un point de presse tenu le mercredi 02 octobre 2024 à Douala, le Syndicat national des journalistes a dénoncé des pressions récurrentes des autorités administratives et des Forces de maintien de l’ordre que continuent de subir la presse camerounaise .
Des journalistes et médias sanctionnés, plusieurs du Septentrion convoqués, d’autres accusés d’injures publiques et de diffamation par voie électronique, des journalistes victimes de menaces et d’intimidations et parfois sommés par les autorités administratives et les forces de maintien de l’ordre… la liste est loin d’être exhaustive . Ces entraves à la liberté de la presse sont des obstacles auxquels sont confrontés au quotidien, les journalistes au Cameroun.
Outre ces difficultés, les hommes et femmes de médias doivent supporter le paiement d’une quittance de 100 000F Cfa selon la loi de finances, pour toute accréditation en vue d’une couverture médiatique au Cameroun. Un ensemble de faits inquiétant, qui a conduit le Syndicat national des journalistes du Cameroun( SNJC) à faire une sortie le mercredi 02 octobre 2024 à Douala. « Depuis un moment, une fébrilité s’est emparée de certaines autorités administratives et de certains éléments des Forces de maintien de l’ordre, et cela se manifeste par des assauts répétés contre la liberté de la presse au Cameroun. Nous avons vécu et dénoncé la décision du préfet du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent, restreignant la liberté de presse dans la cité capitale, suivie par la sortie musclée et menaçante du ministre de l’Administration Territoriale », alerte Marion Obam, présidente nationale du SNJC. Sur la facturation des accréditations pour la couverture médiatique, Marion Obam déclare que « cette quittance de 100 000 F Cfa porte une atteinte grave au droit à l’accès aux sources.»
Face à cette situation dite inquiétante, le SNJC appelle le gouvernement à mettre un terme à cette répression qui ternit non seulement l’image du Cameroun mais lui fait aussi dégringoler sur les rankings des organisations internationales et à créer un cadre propice à l’exercice du journalisme. Il invite également les journalistes à continuer leur travail au service d’une nation démocratique. « La presse n’est pas le problème, elle fait partie de la solution », a conclu Marion Obam.
Hyacinthe TEINTANGUE (Stagiaire)







