Logements sociaux : Le gouvernement corse les conditions d’acquisition
Des logements sociaux : les conditions d’acquisitions inquiètent

Les conditions d’acquisition des Logements sociaux

En fixant le plafond des revenus à 350.000 F Cfa par mois pour la location et 500.000 F Cfa par mois pour la cession, ces seuils selon des spécialistes ne résolvent pas le problème Acquisition des logements sociaux. Tout au contraire, ils aident entre autres à entretenir les choix discriminatoires dans l’attribution desdits logements.

350.000 F Cfa par mois pour la location et 500.000 Fcfa par mois pour la cession. Tel est le plafond des revenus pour l’accès aux logements sociaux au Cameroun. Ce seuil a finalement été fixé le 20 septembre 2024 par un arrêté conjoint du ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Mindhu) et le ministre des Finances (Minfi).

Ce texte ministériel qui vise à réguler l’accès aux logements sociaux et à résoudre la crise du logement au Cameroun, définit l’habitat social comme celui dont tout ou une partie est à la charge de l’Etat, d’une collectivité territoriale décentralisée ou de toute autre institution publique Acquisition des logements sociaux. Le même arrêté précise que ledit habitat est destiné aux ménages à faibles revenus.

A en croire l’architecte et urbaniste, Joseph Ndi Ndjali, il s’agit d’un très bon texte sur la forme, mais mauvais dans le fond. « Malheureusement il ne pourra pas permettre de résoudre cette crise, au contraire il aide d’une part à entretenir les choix discriminatoires dans l’attribution des logements sociaux ainsi qu’à conforter les réseaux clientélistes existants Acquisition des logements sociaux. D’autres parts il marque l’échec des politiques publiques de logements et marque un signal d’alarme pour la mise en œuvre d’une véritable politique de production de logements de masse », observe Joseph Ndi Ndjali.

Toujours dans l’analyse de cet arrêté, cet urbaniste et architecte pense que le plafond des revenus fixés est une mesure de plus sans grande portée opérationnelle par rapport à la question du logement social pour au moins trois raisons :  il y a d’abord son inadéquation avec les cibles identifier, son imprécisions sur le calcul du revenu du ménage par le maintien du caractère « et/ou » et l’ambiguïté entretenue sur la notion de résidence principale corrélée à celle de revenu du ménage qui permettra au plus malin de continuer d’acquérir des logements sociaux dans des villes où il ne sont pas résident Acquisition des logements sociaux.

« La question reste entière, au fond c’est qui le Camerounais moyen ? Du point de vue des cibles et des revenus, tous les ménages camerounais peuvent se sentir concerné, ce qui atteste au mieux un nivellement par le bas de la société camerounaise et au pire un échec dans la conduite des politiques publiques de logement », Ajoute Loïc Tsonga, spécialiste en développement urbain.

Dans le rapport d’étude de 2016-2018 sur l’offre et la demande en logements sociaux et parcelles à usage d’habitations, l’Institut national de la statistique (Ins), renseigne qu’au Cameroun, un ménage sur huit est capable de s’offrir une propriété sans l’aide de l’Etat. Cette étude mentionne aussi que seuls les ménages disposant d’un revenu mensuel d’au moins 200.000 F Cfa sont à mesure de financer l’acquisition de leur logement Acquisition des logements sociaux. Aussi pour espérer obtenir un prêt bancaire compris entre 19 et 25 millions révèle l’étude, il faut avoir un revenu mensuel d’au moins 376.000 F Cfa.

Mélanie Ambombo

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