Cet important stock d’une valeur de plus d’un milliard de F Cfa, va permettre une couverture vaccinale sur 6 à 7 mois. Pour plus d’efficacité, le personnel médical recommande de combiner à cette vaccination, plusieurs autres stratégies pour espérer de meilleurs resultats contre cette maladie.

Le 25 novembre 2024 au cours d’un point de presse, le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, s’exprimant sur la situation épidémiologique de la poliomyélite au Cameroun et dans la sous-région du Bassin du Lac-Tchad et du Sahel, a affirmé que des variants de poliovirus continuaient de circuler.

Une mauvaise nouvelle pour le Cameroun, officiellement pays libre du poliovirus sauvage depuis 2020. D’ailleurs au cours de ce point de presse, Manaouda Malachie a déclaré que le pays subi des épidémies de poliomyélite dues aux variants de type 2 (Pvdv2c) depuis 2021 et que le dernier cas de variant avait été détecté en septembre 2024, mettant en lumière des lacunes dans la couverture vaccinale de routine.

Pour lutter contre une résurgence, le Minsanté a indiqué que plusieurs mesures ont été mises en place notamment deux tours de vaccination synchronisés avec les pays voisins. C’est dans la continuité de la lutte contre cette maladie que le Cameroun a reçu le 13 mars 2025, 2.044.900 doses de vaccins polio oral, pour la vaccination de routine. Ces doses offertes par la République fédérale du Brésil, d’une valeur de plus d’un milliard de F Cfa, vont permettre, selon le Minsanté, une couverture vaccinale sur 6 à 7 mois.

« La méthode la plus efficace dans la lutte contre la poliomyélite au Cameroun reste la vaccination car elle a la capacité de prévenir la maladie et réduire les risques de transmissions dans le pays. En résumé, il importe de retenir que les programmes et campagnes de vaccination sont très essentiels dans la lutte contre cette maladie », explique Dr Paul Tassé, médecin généraliste.

Ce médecin généraliste précise que bien qu’elle soit la méthode la plus efficace, la vaccination à elle seule ne suffit pas pour lutter contre la poliomyélite. Il recommande de ce fait de la combiner à d’autres stratégies telles que l’hygiène et l’assainissement, la sensibilisation des communautés, la surveillance et la détection des cas précoces, et le traitement des cas détectés.

Mélanie Ambombo