Méningite : Pathologie au taux de létalité le plus élevé dans l’Adamaoua
Lutte contre la méningite. Une sensibilisation des populations s’impose. © Minsanté

La Méningite est la Pathologie au taux de létalité le plus élevé dans l’Adamaoua

Des experts expliquent la prépondérance de cette maladie dans la région par les températures élevées qui y sévissent Lutte contre la méningite.

Dans les formations sanitaires (Fosa) de l’Adamaoua, le paludisme, la fièvre typhoïde, le syndrome grippal et la méningite ont été les premières causes de consultation en 2023, rapporte une note d’informations du ministère de la Santé publique (Minsanté). Concernant le paludisme, 130 265 cas parmi lesquels 103 décès ont été enregistrés Lutte contre la méningite. Pour ce qui est de la fièvre typhoïde, les statistiques comptabilisent 32 920 cas, dont 11 décès. Et quant au syndrome grippal, un décès est confirmé sur les 16 172 cas recensés.

Une analyse de toutes ces données fait observer que dans cette région septentrionale, le taux de létalité le plus élevé est attribuable à la méningite, soit 13,3%. L’Adamaoua comme les deux autres régions septentrionales est dominée par des vents de poussière, explique Dr Joseph Tassé, médecin généraliste. Un phénomène qui selon ce médecin généraliste, favorise la propagation du méningocoque, vecteur de la maladie.

Les scientifiques Jean-Marc Collard et Jean-François Jusot, ont publié dans The Journal of Allergy and Clinical Immunology, les résultats d’une étude démontrant l’association entre les méningites et les variations climatiques en Afrique sub-saharienne. Ces scientifiques ont ainsi observé que les températures élevées (>39.5°C) et la forte concentration de poussières dans l’air, sont des facteurs de risque significatifs dans l’augmentation du nombre de cas lors d’épidémies de méningite Lutte contre la méningite. le Cameroun, à l’instar d’autres pays de la zone semi-aride de l’Afrique subsaharienne, désignés sous le nom de « ceinture africaine de la méningite » est donc régulièrement confronté à des épidémies de méningite occasionnant de nombreux cas de décès.

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« A côté de ces raisons climatiques, il faut également souligner que la méningite prend de l’ampleur dans cette partie du pays à cause du délaissement de la médecine conventionnelle au profit de la médecine traditionnelle où la consommation du arki (un whisky local) est perçue comme la méthode la plus efficace pour lutter contre cette maladie », confie une source au Programme élargi de vaccination (Pev) qui a requis l’anonymat. Cette source souligne que très peu de personnes se font vacciner contre la méningite dans l’Adamaoua.

Dans cette région, la lutte contre la maladie doit alors passer par une sensibilisation plus accrue des populations jumelée à la prévention à travers la vaccination de masse, suggère Dr Jospeh Tassé Lutte contre la méningite. A cela, le médecin ajoute le renforcement des capacités du personnel médical en le dotant de toute la logistique nécessaire.

Mélanie Ambombo

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