Le sac de 120 kg d’oignons passe d’un peu plus de 100 mille F Cfa entre décembre et début janvier, à 30 000 F Cfa depuis le 15 janvier 2025, en raison de la saison de récoltes dans le septentrion, principale zone de production, selon le président du marché des oignons de Douala.

Sous le soleil matinal du mardi 28 janvier 2025, le marché des oignons, situé dans l’arrondissement de Douala 2e, est en pleine effervescence. Cinq camions, en provenance du Septentrion, déchargent leur cargaison. « Contrairement aux semaines précédentes, nous recevons ici chaque jour de nouveaux stocks d’oignons. Hier, (lundi 27 janvier 2024 NDRL) nous avons reçu plus de 12 camions. Cela va continuer jusqu’en février voire mars », se réjouit Mariam, l’une des grossistes de cet espace marchand.

Ici, les cargaisons d’oignons en provenance principalement des régions du Nord et de l’Extrême-Nord ont considérablement augmenté, à en croire Malik, le président de ce marché. On est passé d’une dizaine de camions à plus de 20 par semaine, depuis le 15 janvier 2025. Des arrivages qui influencent le prix de cette denrée alimentaire sur les marchés de la capitale économique. « J’achète trois à quatre oignons à 100 F Cfa, alors qu’il y a quelques semaines, je prenais la même quantité à 200 F Cfa voire plus », confie Marie, une ménagère.

En effet, au marché des oignons, le sac de 120 kg, vendu entre décembre et début janvier à 80 000 F Cfa voire plus, coûte désormais 30 000 F Cfa selon les grossistes. « En décembre, la demande a atteint son pic en raison des fêtes de fin d’année. Maintenant, les oignons de la dernière récolte arrivent en masse sur le marché à un prix très bas », explique Marcel Ngan, un vendeur détaillant.

A en croire le président de ce marché, l’offre d’oignons est abondante en cette période de l’année, avec un important volume de récoltes disponible dans les bassins de production.  En plus, dit-il, les producteurs n’ont pas de moyen de stockage approprié et sont obligés d’écouler leur produit dans les grandes villes du pays, à l’instar de Douala.  « Ces oignons viennent des régions du Nord et de l’Extrême nord. Au mois de décembre et jusqu’en début janvier, nous recevons moins de 10 camions d’oignons par semaine. Mais la situation a changé. Hier par exemple, (lundi 27 janvier 2025 NDR), nous avons reçu plus de 12 camions et ce matin (mardi 28 janvier 2025 NDR), nous avons déjà reçu 4 camions et je crois que d’autres vont encore arriver avant la fin de la journée », précise Malick.

Cependant, chez les grossistes, les ventes tournent au ralenti. « Avant je vendais 3 à 5 sacs de 120 kg par jour, mais aujourd’hui je peine à en écouler 2 parce qu’il y abondance sur le marché », déplore Ahmed Youssouf, un semi-grossiste. A en croire Amandine T, une autre commerçante, le marché connaît une augmentation de vendeurs saisonniers, qui profitent de la baisse des prix pour se lancer dans le commerce des oignons.

Hyacinthe TEINTANGUE (stagiaire)