« Ces enfants ne vont pas jusqu’au bout »

Dans ma classe, j’ai dix élèves, dont 8 filles et 2 garçons. Cette année, après le passage du sous-préfet de Dimako, il y a plus d’engouement. Il a demandé aux parents d’amener les enfants à l’école, en promettant de venir personnellement punir ceux qui ne le font pas. Les choses ont un peu changé par rapport à l’an dernier. Cette année, nous avons un peu plus de 100 élèves, contrairement aux années antérieures où nous n’atteignions même pas 50 élèves. Le véritable problème, c’est que ces enfants ne vont pas jusqu’au bout de leur année scolaire. Quand l’enfant atteint l’âge de 8 ans, le parent lui accorde sa liberté. Certaines entrent dans la déperdition scolaire ou le mariage précoce. C’est rare de voir une fille boucler son année scolaire.

 

Enam André, instituteur au CM2 à l’école publique de Baka-Mayos

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