Rentrée scolaire : les parents en quête des nouveaux établissements

Rentrée scolaire : les parents en quête des nouveaux établissements
De plus en plus soucieux de la qualité de l’éducation, les parents ne cessent de bousculer pour inscrire leurs enfants dans des écoles qui correspondent le mieux à leurs attentes .
Adrianne Lekeufack vient de franchir le seuil du collège bilingue le NIL de Logpom dans l’arrondissement de Douala 5e. Accompagnée de son fils âgé de 19 ans, Adrianne bouscule pour lui trouver une place en cette matinée du jeudi 12 septembre 2024, lendemain de la rentrée scolaire . « J’ai été choquée de voir sur le bulletin de mon fils, qui a échoué au baccalauréat série A cette année, de nombreuses notes manquantes(…) il n’a pas passé tous ses examens et je n’en ai pas été informée . Cela laisse penser qu’il n’y a pas eu un suivi suffisant au sein de cet établissement », explique Adrianne.
Le choix d’Adrianne sur la nouvelle école est la réussite de ses autres enfants. « Deux autres de mes enfants ont fréquenté dans cet établissement et ont obtenu leur baccalauréat. C’est pour cette raison que je suis venue l’inscrire dans ce lycée où ses frères aînés ont brillé et obtenu d’excellents résultats », témoigne-t-elle.
Roland et Chantal D. sont eux aussi, à la recherche d’un établissement scolaire pour leurs enfants en classe de 5e et 3e. Suite à un déménagement, le couple s’est vu obliger de changer d’école à leurs enfants. « Nous avons habité à Bépanda pendant des années et nos fils étaient bien dans leur école. Malheureusement, notre déménagement à Logbessou nous oblige à les faire changer d’établissement . Nous avons visité au moins six écoles différentes, de Logbessou à Makèpè, mais les places disponibles et les coûts associés ont rendu ce processus compliqué. Finalement, après une semaine de recherche, nous avons dû inscrire nos fils dans une école privée à Logpom, même si c’est un peu loin de ce que nous espérions », confie Roland.
Selon Monique Yom Zak, préfet des études du Collège bilingue Le NIL de Logpom, une forte demande d’inscription d’élèves venus d’ailleurs a été enregistrée cette année, mais toutes les classes ne sont pas concernées. « Nous remarquons une hausse des inscriptions, notamment d’élèves ayant échoué leurs examens dans d’autres établissements », souligne Monique Yom Zak. Cette situation n’est cependant pas la même partout. « On a le même nombre d’élèves que l’année dernière, avec le même nombre de classes, le même nombre d’enseignants. En termes de chiffres je n’ai rien à vous dire », confie le censeur du lycée bilingue de Makèpè qui n’a pas souhaité être cité.
Toutefois, sur la question du choix et des critères de recrutement, Monique Yom Zak déclare : « Notre processus de recrutement est sélectif. Il comprend des concours d’entrée, une étude approfondie des dossiers et dans certains cas, des tests de niveau avec les enseignants. Durant ces cinq dernières années, nous avons accueilli en moyenne, cinq cents nouveaux élèves venant d’autres établissements par année. »
Rendu à la délégation régionale des Enseignements secondaires (Minesec) pour le Littoral, la déléguée n’a pas souhaité s’exprimer en raison de ses multiples occupations, sur la politique de recrutement dans les établissements scolaires. Néanmoins, elle nous a orienté vers la délégation départementale du Minesec du Wouri . Seulement, le secrétaire nous a informé que le nouveau délégué départemental n’a pas encore pris service. Toutes nos tentatives d’avoir à nouveau la déléguée régionale sont restées vaines.
Hyacinthe TEINTANGUE (Stagiaire)







