Sécurité alimentaire : l’Université de Dschang mise sur des solutions durables

Face à la montée de l’insécurité alimentaire en Afrique, cette institution  a organisé, du 28 au 30 mai 2025, un colloque international réunissant chercheurs, étudiants, praticiens et décideurs, afin de formuler des solutions scientifiques adaptées aux réalités africaines.

Les jeunes chercheurs ont particulièrement marqué les esprits par des propositions concrètes et novatrices. Parmi elles, l’aquaponie, un système intégrant d’élevage de poissons (aquaculture) et culture de plantes hors sol (hydroponie), qui s’est imposée comme une alternative durable, économe en eau et sans recours aux engrais chimiques. Ce procédé permet de produire simultanément protéines animales et légumes, tout en préservant l’environnement.

La transformation du manioc en farine locale, est une autre innovation clé, présentée comme une solution pour substituer la farine de blé importée. « On peut produire de la farine à base de manioc. C’est une véritable alternative pour renforcer notre souveraineté alimentaire », explique Muyem Marie-Claire, étudiante en master 2.

Le colloque a également mis en avant d’autres initiatives telles que la culture de haricot vert, l’élevage de poisson-chat et la diffusion de semences améliorées via les réseaux sociaux. Autant de pratiques accessibles et adaptées aux zones rurales. Selon les experts, ces modèles agroécologiques participent à renforcer la résilience des populations face aux défis alimentaires.

« Ce colloque est une opportunité unique de croiser les regards, de confronter nos travaux à la critique scientifique et surtout d’apprendre aux côtés d’experts chevronnés », témoigne Temgoua Joyce Laurine, étudiante en master, parmi les 326 jeunes chercheurs mobilisés sur plus de 500 participants, selon les statistiques communiquées par l’Université de Dschang (Uds). A en croire le Pr Georges Wandji, doyen de la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG), « l’université ne doit pas seulement produire du savoir, mais le rendre utile à l’action publique ».

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Organisée par la FSEG de l’Uds, cette rencontre a replacé la science au cœur de l’action publique. Le Pr Bernard-Raymond Guimdo Dongmo, vice-recteur, souligne que « la sécurité alimentaire ne se limite pas à l’agriculture, elle est aussi scientifique, sociale, politique et économique ». Un livre blanc est en cours d’élaboration pour traduire les recommandations en politiques concrètes.

Aurélien Kanouo Kouénéyé

Mots – clés :

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