Tomaïno Ndam Njoya: pour restaurer l’éthique républicaine

Juriste, entrepreneure et écrivaine, l’unique femme candidate à la présidentielle du 12 octobre 2025, incarne depuis plus de trente ans un engagement constant pour l’équité, la justice sociale et la transparence électorale.

Le 11 août 2025, à Foumban, lors de la passation de commandement entre les préfets sortant et entrant du Noun, elle est accueillie par des chants et youyous. Souriante, elle salue la foule, répondant par des poignées de main. Le gouverneur de l’Ouest salue « sa posture très républicaine » pour avoir évité tout discours de campagne. La remarque déclenche un sourire et des applaudissements. « En cette veille de l’élection présidentielle… la campagne n’étant pas encore ouverte, je n’en dirai pas plus », ajoute-t-il. Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya, l’unique femme en lice pour la présidentielle du 12 octobre 2025, affiche une ambition clairement assumée : refonder le Cameroun sur les piliers de la justice, de l’équité et de la transparence.

Âgée de 56 ans et présidente nationale de l’Union démocratique du Cameroun (Udc) depuis 2021, elle assume l’héritage politique de son feu époux, le Dr Adamou Ndam Njoya, tout en apportant sa touche personnelle. Fidèle à ses valeurs, elle appelle les forces du changement à s’unir autour d’une candidature et d’un programme communs pour offrir une véritable alternative démocratique au Cameroun. Militante depuis 1991, son ascension s’est construite patiemment, nourrie par ses convictions. « Dans le Noun, il est difficile de voir des femmes occuper une place honorable. Elle a mon soutien sans réserve », témoigne Ibrahim Inoussa, homme politique.

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Au-delà de la politique, elle dirige la plantation caféière de Kouti, milite pour l’autonomisation des femmes rurales à travers l’Association des femmes camerounaises du café et préside le Comité genre de l’Agence des cafés robusta d’Afrique et de Madagascar. Première femme élue maire de Foumban, elle défend la préservation de la réserve forestière de Melap. Auteure de « Les Élections bancales », « L’Enfer rose » et « Les Coquelicots de l’Espoir », elle mêle témoignage et critique politique.

Son audace est saluée par « Le Cri », mouvement féminin. Chantal Kambiwa, vice-présidente de l’Internationale socialiste, appelle les femmes à la soutenir : « À travers elle, nous devons espérer des places honorables dans les sphères décisionnelles ». Pour Adeline Marie Tsopgni, fondatrice de HER Impact, « les femmes doivent non seulement témoigner, mais aussi agir et gouverner ».

Aurélien Kanouo Kouénéyé

Cet article a été produit dans le cadre du projet Partenariat pour l’intégrité de l’information.

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