Université de Buea : La société civile appelle à la réintégration de Me Agbor Nkonghoh à son poste
Me Felix Agbor Nkongho

Les Organisations de la Société Civile nationales et internationales recommandent aux Nations Unies, à l’Union Africaine, à la CADHP de tout mettre en œuvre afin que le Gouvernement du Cameroun réintègre Me Félix Agbor Nkonghoh à son poste de « Instructor in the Department of Law » de l’Université de Buea.

Une soixantaine d’Organisations de la Société Civile nationales, dont ADISI-Cameroun, régionales et internationales menacent de trainer l’Etat camerounais devant les juridictions régionales ou internationales en matière des droits de l’Homme. Une action dans laquelle les signataires seront solidaires avec le concerné. Ces organisations s’indignent dans une déclaration conjointe, contre le licenciement de Me Félix Agbor Nkonghoh de son poste de « Instructor in the Department of Law » à l’Université de Buea, initié par le Ministre de l’Enseignement supérieur, le Pr Jacques Fame Ndongo. « Nous constatons pour le condamner et dénoncer l’instrumentalisation des institutions telles que les universités où les enseignants et les étudiants devraient échanger librement sur des sujets liés à la nation en toute indépendance », déplorent-elles.

Pour ces acteurs de la société civile, cette décision qui va en contradiction avec la déclaration du Chef de l’Etat qui a réaffirmé sa disponibilité à coopérer avec les organisations non gouvernementales, fait partie des nombreuses représailles et menaces que subit cet avocat depuis 1996 et qui sont liées à son travail de défense, de promotion et de protection des droits humains notamment dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Par conséquent, ces organisations « apportent   tout leur soutien et leur solidarité à leur collègue Félix Agbor Nkongho, Directeur du Centre pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique qu’il dirige et à ses collègues et à tous les autres défenseurs qui travaillent pour la protection, la promotion des droits humains et la protection des défenseurs des droits humains ».

Face à cette situation, ils recommandent aux Nations Unies, à l’Union Africaine, à la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) de tout mettre en œuvre afin que le Gouvernement du Cameroun en général et le Minsep en particulier, réintègrent cet enseignant à son poste de « Instructor in the Department of Law of the University of Buea ». Elles appellent aussi les autorités camerounaises à se conformer à la Déclaration des Nations Unies de 1998 pour la protection des Défenseurs des Droits Humains, à la Déclaration de Kigali de 2003 et au Plan d’action de Grand Baie de 2006 de l’Union Africaine ainsi qu’à toutes les résolutions et déclarations de la CADHP relatives à la promotion du travail des défenseurs des droits de l’homme et à leur protection.

Marie Louise MAMGUE

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