Vih/Sida : le Cameroun passe de deux à trois tests de dépistage

le Cameroun passe de deux à trois tests de dépistage du Vih/Sida :
Selon le ministre de la Santé Publique, la transition entre les deux méthodes se fera en deux phases le dépistage du Vih/Sida au Cameroun. Cette recommandation qui est de l’Oms vise à atteindre l’élimination de la pandémie d‘ici 2030.
Avec un taux de prévalence estimé à 2,1% au Cameroun en 2023, selon le ministre de la Santé Publique, Manaouda Malachie, le pays a encore des efforts à fournir pour atteindre l’élimination de cette pandémie à l’horizon 2030 conformément aux engagements pris par le président de la République.
C’est fort de ce constat que le Cameroun, qui met actuellement en œuvre une stratégie à deux tests a opté pour une transition vers un algorithme de dépistage à trois tests, tel que le recommande l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms). Cet algorithme exige que toute nouvelle personne déclarée positive au Vih passe par trois tests réactifs consécutivement au sein des formations sanitaires et organisations communautaires. « La transition sera menée en deux phases le dépistage du Vih/Sida au Cameroun. La première, prévue pour la deuxième moitié de 2024, se déroulera dans les régions du Centre, du Sud, du Littoral et de l’Ouest. Avec une durée de trois mois, elle permettra une évaluation technique. Quant à la deuxième prévue en 2025, elle étendra l’algorithme à l’ensemble du territoire national, intégrant progressivement la population générale », précise Manaouda Malachie.
« Améliorer la précision et l’efficacité du dépistage au Cameroun est très important dans la lutte contre le Vih, mais il ne faut pas perdre de vue qu’aucune méthode ni approche de prévention unique ne peut stopper à elle seule cette épidémie », prévient le Dr Line Carine Biloa. Ce médecin généraliste confesse que malgré l’adoption de plusieurs méthodes de réduction du risque d’infection à Vih et de protection contre cette épidémie, (usage des préservatifs masculin et féminin, administration des antirétroviraux, limitation du nombre de partenaires sexuels, emploi unique et personnel des seringues et aiguilles), le nombre de nouvelles infections est toujours aussi important. Le Minsanté affirme d’ailleurs que le Cameroun compte près de 500. 000 personnes vivant avec le Vih
« Pour espérer éliminer cette pandémie qui sévit toujours à travers le monde, le Cameroun doit pouvoir adopter les recommandations du Directeur exécutif de l’Onusida, c’est-à-dire créer une plateforme composée de décideurs, de responsables de programmes et de représentants de la société civile afin de renforcer l’engagement politique le dépistage du Vih/Sida au Cameroun. Il faut aussi améliorer la redevabilité de toutes les parties prenantes » conseille le Dr Lin Carine Biloa
Pour le Dr Paul Tassé, le principe est simple dans la vision d’éliminer le Vih au Cameroun. « Il faut revoir les raisons qui semblent expliquer l’échec des politiques de lutte contre le Vih c’est à dire concevoir un réel engagement politique ; prévoir des investissements conséquents ; mettre en œuvre une politique systématique de prévention et accentuer la sensibilisation sur les questions d’adoption d’une sexualité responsable », explique-t-il.
Mélanie Ambombo







