Violences faites aux femmes : La société civile milite pour l’adoption d’une loi
Lutte contre les féminicides. Une sensibilisation s’impose. © Cameroon for a Word Beyong War

La société civile milite pour l’adoption d’une loi pour les Violences faites aux femmes

Face à la montée alarmante des cas de féminicides au Cameroun, des défenseurs des droits de la femme proposent une série de mesures dont, l’adoption d‘une loi pour lutter contre les violences faites aux femmes, la vulgarisation des stratégies de lutte contre lesdites violences Violences faites aux femmes

Au 13 décembre 2024, le nombre de féminicides répertoriés par la ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), était à 69 cas. Révélé au cours du café de presse organisé par Women in Global Health Cameroon, en partenariat avec le Fonds des Nations-unies pour la population (Unfpa), à Yaoundé, ces chiffres montrent que de manière plus globale, les violences faites aux femmes prennent des proportions inquiétantes.

Pour l’illustrer, la Minproff indique qu’en 2023, ces violences ont connu une augmentation de 22% par rapport à 2022. Il y a donc urgence à agir pour stopper la saignée. A cet effet, les panélistes présents à cet échange ont formulé quelques propositions. Agnès Christelle Ndondock de l’Unfpa, par exemple, croit savoir qu’une digitalisation et une vulgarisation des stratégies de lutte contre lesdites violences est nécessaire. Il a aussi été proposé que les initiatives policières mettent un accent sur les dénonciations.  Le plus important de tous étant l’adoption d’une loi pour lutter contre les violences faites aux femmes.

Si pour la même cause Onu Femmes, avait également 16 mesures pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes, le sociologue Claude Abé propose de poursuivre l’éducation à partir de la famille. « Il faut qu’on passe d’une éducation misogyne où la femme est regardée avec condescendance à une éducation de respect pour la gent féminine. Il faut aussi commencer par systématiser l’application des outils juridiques qui existent et éventuellement les durcir. Il faut travailler à rendre les femmes promptes à la dénonciation », suggère-t-il.

Toujours selon ce sociologue, il faut agir dans l’urgence car : « avec toutes les initiatives engagées aujourd’hui par la communauté internationale et les associations de défense des droits de la femme, on a comme une réaction de la part des hommes qui sentent une menace dans le rapport de force que les autres essayent d’inverser », analyse le Pr Claude Abé.

Pour comprendre l’ampleur que prennent les violences faites aux femmes au Cameroun, ce sociologue souligne que l’idée de la bastonnade comme étant un moyen de régulation de la femme est culturelle et partagée par la plupart des communautés camerounaises.

Mélanie Ambombo

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Féminicides

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