Cameroun : Le prix du kilogramme du cacao augmente de 400 F Cfa

Cameroun : Le prix du kilogramme du cacao augmente de 400 F Cfa
Cette augmentation du prix n’est pas très bénéfique aux cacaoculteurs qui confessent que la production n’a pas été abondante du fait de nombreuses difficultés que rencontre la filière
.Le prix du kilogramme du cacao est fixé à 1750 F Cfa au 06 octobre 2023, selon l’Office national du cacao et du café (Oncc). Une bonne nouvelle pour les cacaoculteurs car le prix aux producteurs a souvent culminé à un maximum de 1300 F Cfa
.Mais cette augmentation du prix du cacao n’est pas très bénéfique aux cacaoculteurs à cause de la production qui n’est pas très fructueuse du fait des nombreux difficultés rencontrées dans cette filière Sodecao) font perdre au Cameroun 40 à 50% de jeunes plants par an. Il y a ainsi des sécheresses de plus en plus longues et une pluviométrie souvent non maitrisée, qui causent la baisse de production et la destruction des cultures . A cela s’ajoutent : le vieillissement des plantations, la mauvaise qualité du matériel végétal et les difficultés à se procurer des plants.
. Il s’agit entre autres des changements climatiques qui selon la Société de développement du cacao (En plus de ces pertes au niveau des producteurs, le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, informe que les pertes enregistrées du fait des exportations frauduleuses du cacao se chiffrent à 70 milliards F Cfa par an. Le pays a enregistré au cours de la campagne 2022-2023, une production nationale commercialisée de près de 263 613 tonnes pour 43% d’exportations . Pour stopper cette fuite des capitaux, Luc Magloire Mbarga Atangana, a à titre conservatoire interdit les exportations des fèves de cacao vers le Nigeria . Le nouveau système de commercialisation devrait donc s’accompagner d’un contrôle rigoureux.
« Cette décision du ministre du Commerce est à saluer sur le plan national elle va servir à préserver les intérêts économiques du Cameroun. Mais, ici ce n’est pas l’intérêt du producteur qui est recherché. On peut d’ailleurs constater qu’il est abandonné à lui-même. Les importations frauduleuses que le ministre dénonce sont la résultante des mauvaises conditions de vie des producteurs. L’Etat doit organiser la filière, mettre à leur disposition des variétés de plants résilientes aux changements climatiques
. L’Etat gagnerait aussi à former et à mécaniser le secteur et surtout penser à des moyens de transports pour faciliter le transport des productions », analyse le Dr Brice Martin fouda, économiste.Mélanie Ambombo