Chan 2021 : Buea sous haute surveillance sécuritaire
Une vue de la ville de Buea

Le chef-lieu de la région du Sud-Ouest qui n’est pas compté parmi les villes qui vont abriter le Championnat d’Afrique des Nations est inondée des forces de maintien de l’ordre.

Liongo, Molyko, Wokoko, et Mile 17 sont quelques zones sous haute sécurité à Buea, dans la région du Sud-Ouest du Cameroun. Les forces de maintien de l’ordre sont déployés dans les rues. Vêtus de leur uniforme et gilet par balle, armes en mains, ces hommes, pour la plupart des policiers, dirigent la circulation, ou sont juste postés à des zones précises, comme au stade Molyko. Cette forte présence sécuritaire ne semble ni inquiéter, ni faire peur aux populations. « Nous sommes habitués à cela. Nous voyons les policiers tous les jours ici, c’est notre quotidien depuis l’arrivée de la crise sécuritaire », relate Simon N, chauffeur de taxi.

En raison du Championnat d’Afrique des Nations (Chan) qui se déroule du 16 janvier au 7 février 2021, la sécurité a été renforcée dans la ville, pour prévenir toute menace. Même si son unique stade (Molyko Omnisport Stadium) n’abrite aucun match, la ville va néanmoins accueillir des délégations. Même les hôtels non réquisitionnés pour la compétition sont également sécurisés.

Le cas du Capitol qui a reçu en plus de ses 4 agents de sécurité, un agent de la police. « Nous aurons un policier permanent à partir de demain (vendredi15 janvier 2021). Nous avons déjà reçu la note de la Surveillance du territoire national », informe une réceptionniste sous anonymat.  Cet hôtel qui a refusé l’offre de la Délation régionale des Sports et des loisirs pour le Sud-Ouest d’accueillir des délégations, à cause d’un désaccord sur le coût, devra loger l’agent de police tout au long de la compétition.

Également pour plus de sécurité, les espaces commerciaux ont été sommés de fermer plutôt que d’habitude. « Depuis hier (mercredi 13 janvier 2020, la police force les gens à fermer à 18 heures », révèle Josué Wolate, détenteur d’un kiosque Mobile Money. Stephan K, gérant de boutique dit avoir été contraint de revoir ses heures de vente. « Nous fermons généralement à 22 heures, mais depuis hier (mercredi 13 janvier 2021), la police nous a demandé de fermer à 19h. Le même message a été adressé aux gérants de bars », rapporte-t-il.

Michèle EBONGUE, de retour de Buéa

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