Cybercriminalité : Plus de 33 mille cas d’usurpation d’identité enregistrés en 2018
La Minpostel

Pour lutter contre cette montée grandissante de la cybercriminalité au Cameroun, la ministre des Postes et Télécommunications a initié une campagne de sensibilisation des jeunes sur ce fléau à Douala le 17 décembre 2020.

Des informations erronées, des images montées de toute pièce pour désinformer, choquer, semer la psychose au sein de l’opinion et jeter du discrédit sur le pays sont, à en croire Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel), ce à quoi sont confrontés les internautes quand ils se connectent sur internet. Des pratiques généralement malintentionnées, qui causent préjudice à de nombreux Camerounais.

En 2019, relève le Minpostel, le Cameroun a enregistré une perte de plus de 6 milliards F Cfa liée aux fraudes bancaires. Elle indique également que près de 20 050 spams ont entraîné environs 5 milliards F Cfa de pertes, avec plus de 11 000 irrégularités recensées sur les sites des administrations publiques et plus de 33 000 cas d’usurpation d’identité en 2018.

Des données inquiétantes, qui ont poussé le gouvernement à lancer une riposte nationale, qui implique davantage les jeunes, et qui va au-delà de la mobilisation. « Le véritable enjeu est de créer une coalition nationale pour la cybersécurité au Cameroun. C’est un phénomène qui n’épargne aucun Etat, aucune institution, aucun individu. Le Cameroun n’en est pas épargné et subit les conséquences désastreuses de ce fléau tant sur les biens que sur les hommes », a soutenu la ministre.

Pour mieux toucher la cible visée que sont les jeunes, victimes et principaux acteurs de ces diffusions en ligne, cette campagne nationale qui a débuté à Yaoundé, se déroulera dans des établissements scolaires. A cet effet, la Minpostel a procédé au lancement officiel de cette campagne de sensibilisation, le 17 décembre 2020 à l’Université de Douala sous le thème « Tous mobilisés contre la cybercriminalité au Cameroun ». Elle s’est matérialisée par l’affichage des messages de sensibilisation dans les institutions publiques, des établissements d’enseignement primaire, secondaire et supérieur. Le but étant de prôner une utilisation responsable des réseaux sociaux chez les jeunes et moins jeunes, les plus connectés sur Facebook, Instagram, WhatsApp, Twitter…

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Michèle EBONGUE

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