Education : L’interdiction du fouet dans les écoles divise
L’usage du fouet interdit à l’école

Education : L’interdiction du fouet dans les écoles divise

Parents et enseignants ne s’accordent pas sur le rappel à l’ordre de la ministre des Enseignements secondaires du 16 janvier 2023 Education interdiction du fouet.

Le 16 janvier 2023, la ministre des Enseignements secondaires (Minesec,) Pauline Nalova Lyonga a rappelé l’interdiction des châtiments corporels à l’école. Ce rappel de la Minesec a été reçu de façon mitigée. Pour des enseignants, il s’agit une fois de plus de la mise à mort de l’école. « Cet acte de notre ministre est une incitation au laisser-aller, ce qui prouve réellement la déchéance de notre société », s’insurge un enseignant. Il croit d’ailleurs savoir que cette sortie de la Minesec vient dépouiller l’enseignant de son autorité. Comme lui, une autre ajoute que : « puisque l’éducation se meurt dans notre pays, le plus important pour nous actuellement reste d’éduquer convenablement nos enfants. Au moins, nous aurons tiré quelque chose de positif de ce métier ». Les parents quant à eux, sont nombreux à saluer ce rappel de la Minesec.

Interdiction de l’utilisation du fouet dans les écoles : un pas vers une meilleure éducation

Pour la psychologue, le Pr Mireille Ndje Ndje, le fouet est une sanction, il n’est pas une humiliation à la base. Il permet à l’enfant de sentir mal. On le fouette pour qu’il comprenne qu’il a causé une douleur et c’est cette fonction de répression qui fait en sorte qu’il ne recommette plus les mêmes fautes. « Il faut dire qu’il y a eu beaucoup d’extrapolation avec le fouet, on passe de la simple punition aux abus. C’est donc pour cette raison qu’on peut arriver à interdire le fouet non pas parce qu’il est mauvais en lui mais parce qu’on n’est plus sûre de pouvoir contrôler les extrapolations des adultes », nuance la psychologue. Elle recommande donc d’autres punitions telles que les privations, les restrictions et les corvées. « Sauf que la chose qu’il faut beaucoup éviter est celle de la punition par le travail, l’enfant risque de le voir comme une punition et ne plus à la longue aimer le travail ou alors ne plus le faire avec passion », recommande-t-elle.

La violence étant interdite en milieu scolaire, un juriste explique qu’un parent peut porter plainte à un enseignant qui aurait violenté son enfant. L’incriminé peut être poursuivi pour violences et voies de fait volontaires tel que prévu par le Code pénal. S’il est reconnu coupable, il peut écoper d’une peine d’emprisonnement allant de Six (06) jours à 10 ans avec une amende variant de 5.000 à 500.000 F Cfa et si la victime est âgée de moins de 15 ans, les peines sont tout simplement doublées.

Mélanie Ambombo

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