Education : Plus de 16 milliards F Cfa collectés via paiement électronique au cours de l’année 2020-2021

Cette initiative du ministère des Enseignements secondaires qui contraint depuis 2018, les parents d’élèves à payer les frais de scolarité dans des sociétés financières et dans des entreprises de téléphonie mobile via Mobile Money a pour but de mettre fin à la corruption en milieu scolaire.

Effectif depuis pratiquement 3 ans, le paiement de frais de scolarité dans des institutions financières et dans des entreprises de téléphonie mobile via Mobile Money a permis de créer à ce jour, 2 957 comptes bancaires. Soit 4 comptes pour les services centraux du ministère des Enseignements secondaires (Minesec). Notamment le compte fonds de la solidarité de la promotion de l’éducation, le compte de la Fédération nationale du sport scolaire (Fenasco), le compte d’orientation scolaire et professionnel, le compte de la direction des examens et concours. 

A la première année (2018-2019), cette digitalisation a permis de collecter 16 407 721 623 F Cfa, pour 1 109 471 élèves. Soit des chiffres plus élevés que ceux de l’année scolaire d’après, qui a enregistré 15 652 028 F Cfa pour 1 143 550 élèves. Tandis que l’année 2020-2021 a permis de collecter 16 172 788 500 F Cfa pour 1 119 451 élèves. Ces fonds ont été collectés dans les six entreprises mandatées par le Minsec, en charge de la perception des frais de scolarité. Notamment la Cameroon postal services (Campost), Afriland First bank, MTN Cameroon, Orange, Express Union et Ecobank sont les six opérateurs mandatés par le ministère des Enseignements secondaires (Minsec), pour percevoir les frais de scolarité.

Initiatrice de l’atelier relatif au paiement électronique des frais d’examen qui s’est tenue le vendredi 15 Octobre 2021 aux services du Gouverneur à Douala, Nalova Lyonga, ministre des Enseignements secondaires, a rappelé le bien-fondé de ce nouveau mode de paiement. « Depuis le début, notre intention est de mettre fin à la corruption », a-t-elle déclarée. Et Léopold Djomnang Tchatchouang, Chef de la division des affaires juridiques au Minesec d’ajouter que cela a aidé dans la traçabilité, la transparence dans la gestion des contributions exigibles au Minesec.  Ainsi que la maitrise des effectifs en vue de connaitre la population scolaire.

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Alors que les choses semblent bien se porter chez les 6 opérateurs en charge d’effectuer ces transactions notamment avec la création et l’ouverture des comptes, les responsables d’établissements eux, connaissent des difficultés à la suite de ce mode de paiement. « C’est un nouveau système. Donc, tout le monde ne s’y est pas encore adapté…Mais la principale difficulté est celle du paiement à la banque ou auprès de l’agent financier. Les plaintes viennent premièrement des parents qui doivent faire la queue pendant longtemps dans des agences. Certains perdent leur argent sur le chemin, dans le taxi ou ailleurs », a confié Bernard Nkemma, Vice principal du Lycée bilingue de Bobongo Petit Paris, à Douala.

Seulement, la longue file d’attente et les agressions ne sont pas les seules difficultés que rencontrent les responsables d’établissements. Car, « Certains opérateurs reversent avec du retard, ça fait qu’au niveau du paiement, on n’a pas toujours la totalité de ce qu’on devrait avoir, et c’est toujours plus pénible, surtout que c’est de l’argent qu’on utilise par rubrique », souligne Maurice Kuipou, Proviseur du Lycée bilingue de Bafoussam. Qui relève comme autre challenge, les élèves déplacés qui ne passent pas par les services sociaux. 

Michèle EBONGUE

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