En plus de ces clients indélicats qui entretiennent de manière illégale, un réseau électrique d’une centaine de ménages, la structure de la distribution d’Energie électrique au Cameroun, Eneo, révèle que plus de 10 de ces agents ont été licenciés pour intelligence avec ces réseaux indélicats.

Branchement anarchique, trafic et distribution illégale d’électricité … Certains ménages camerounais ont trouvé des voies et moyens pour contourner des branchements légaux d’électricité effectués par Energy of Cameroon (Eneo), l’opérateur majeur du secteur de l’électricité au Cameroun. Selon cette structure, la fraude électrique est une gangrène qui pénalisent non seulement l’entreprise, mais également les consommateurs honnêtes et l’économie nationale. Près de 70% de ces clients intègres dit-elle, subissent 30% de clients ou consommateurs indélicats au Cameroun.

Cette pratique illégale, est entretenue par certains consommateurs, dont les plus ingénieux sont baptisés les « Barons » de la fraude. Cette catégorie de clients, entretient de manière illégale, un réseau électrique pouvant avoir jusqu’à une centaine de ménages. Dans le cadre de l’assainissement de ce secteur, environ 60 « barons » de la fraude ont été traqués et mis à la disposition de la justice ces 12 derniers mois, révèle l’opérateur majeur du secteur de l’électricité.  Plus de 10 agents Eneo, ont également été licenciés pour intelligence avec ces réseaux indélicats.

Le niveau de pertes que génèrent ces pratiques illégales est très élevé, et contribue à l’asphyxie financière de tout le secteur électrique. Ces pertes de trésorerie sur l’ensemble du système électrique sont évaluées à plus de 60 milliards F Cfa par an. « C’est largement plus du budget d’investissement d’Eneo pour 2020 (45,7 milliards), couvrant les besoins dans la production, la distribution, le commercial, et autres. C’est aussi l’équivalent d’au moins deux centrales solaires de 25 mégawatts, ou du raccordement au réseau électrique de plusieurs centaines de localités, ou encore plus d’1 800 000 nouveaux compteurs prépayés », déplore Eneo.

Marie Louise MAMGUE