Est : 3500 litres d’huile de tournesol produits en 2022

La production de cette huile très prisée en cuisine, est l’initiative d’un jeune entrepreneur au village Ndoumbi 2, promoteur du complexe agro-industriel, Green Farm, spécialisé dans la production, transformation et commercialisation des produits agricoles huile de tournesol produits au Cameroun.

A Ndoumbi 2, une bourgade située à 15 Km de Bertoua, chef-lieu de la région de l’Est, Renaud Samuel Nga, un agripreneur, a su tirer profit du climat semi-aride pour produire le tournesol. Le pari du promoteur du complexe agro-industriel, Green Farm, est de briser le mythe de la transformation des graines de cette plante en huile végétale bio.

Un défi réalisé en 2022, avec la production de près de 3 500 litres de ce lipide très prisé en cuisine, riche en oméga 9, en vitamine E et en antioxydants. Un exploit aussi pour cet entrepreneur d’une quarantaine d’années, qui a banni l’utilisation des engrais chimiques au profit des engrais biologiques. « L’année dernière, nous avons produit 5 tonnes de tournesol par cycle de 3,5 mois, soit 15 tonnes », indique-t-il.

Dans cette jeune entreprise agro-industrielle, le promoteur a également réussi la production du miel de tournesol. « Ce miel est très prisé par les consommateurs qui apprécient sa qualité ». Outre la transformation du tournesol, le complexe a produit en 2022 environ 50 tonnes d’aliments dans différentes chaines de valeurs. Dont, 35 tonnes de poissons sortis de l’unité de production hors-sol, 40 sacs de piments sur 3 hectares, 1,5 tonne de haricot.  « Alors que nous attendions 5 tonnes de haricots, la production n’a pas été bonne à cause du mauvais piquetage qui avait été réalisé. Il faut dire que pour entretenir nos champs ou booster notre production, nous n’utilisons pas d’engrais chimiques ni d’insecticides. Chez nous, tout est bio et nos produits n’affectent pas la santé de nos consommateurs. C’est l’eau qui sort des bacs à poissons qui nous sert d’engrais », précise cet agriculteur.

L’huile de tournesol produits au Cameroun en 2022

Pour produire de l’eau, Green Farm laisse peu de place aux énergies fossiles. « Notre château principal est alimenté au solaire. Le recours aux carburants n’intervient que lorsque l’eau commence à se faire rare. Nous dépensons alors en moyenne 15000 F Cfa par jour pour alimenter les motopompes », indique Renaud Samuel Nga.

Renaud Samuel Nga est motivé par « la volonté d’être indépendant, le goût du challenge et la nécessité de créer son propre emploi ». Pour cet entrepreneur agropastoral, ce projet lui permet aussi « d’évaluer ses capacités, ses forces et ses faiblesses ».

Opérationnelle depuis 2022, cette entreprise de production, de transformation et de commercialisation des produits agricoles emploie une vingtaine de jeunes par saison. « En période morte, nous travaillons avec une dizaine en fonction des tâches », déclare notre interlocuteur.

Au rang des difficultés, le DG de Green Farm relève entre autres les attaques des plantes par des insectes, le recyclage de la main d’œuvre, l’acquisition des semences et des intrants à l’Est. Pour la première année, l’entreprise a choisi dans un premier temps de s’autofinancer. « Avant de tendre la main, il nous faut atteindre un certain niveau d’autonomie. Et c’est notre principe dès le début », conclut Renaud Samuel Nga.

Ange-Gabriel OLINGA BENG