Mouvement d’humeur : Les victimes des inondations assiègent la mairie de la ville de Douala
Les manifestants à la Mairie de ville de Douala

En attente de réponse après dépôt de courrier à la Communauté urbaine de Douala, ces populations de Douala 5e espèrent trouver solutions aux récurrents problèmes d’inondations auxquels ils sont confrontés.

Une dizaine d’hommes et de femmes ont assiégé les locaux de la Communauté urbaine de Douala (Cud) le mercredi 21 avril 2021. Munis de thermos, de nattes, de casseroles, de bombonnes et de tasses, certains sont postés devant l’entrée arrière de la mairie de la ville de Douala, tandis que d’autres sont assis sur des tissus étalés au sol.

Le visage dissimulé derrière le cache-nez afin de respecter les mesures barrières de riposte à la maladie à Coronavirus, ces victimes des inondations des quartiers Makepe (maturité et missoke) et Bepanda (yonyong, et petit wouri), ont investi la mairie de ville afin de signifier leur doléance. « Nous sommes venus faire connaitre nos souffrances dues aux inondations », déclare Diane Tikeng, manifestante. Qui indique que cette sortie est une occasion pour les habitants des quartiers en proie à ces intempéries, d’informer et de solliciter l’intervention du maire de la ville sur le risque que courent les riverains. En ce moment où les pluies s’annoncent torrentielles dans la capitale économique, et dont certaines ont déjà causé des dégâts dues aux inondations.

Selon les plaignants, les travaux de drainage qui devaient résoudre le problème d’inondations dans ces quartiers de Douala, n’ont jusqu’ici été achevés. « Le problème est réel.  La largeur du drain est réduite, les travaux sont aux arrêts depuis environ 2 ans », souligne Diane Tikeng qui regrette les décès déjà enregistrés. Car pour elle, personne n’y est vraiment en sécurité, même pas les personnes qui vivent dans des habitations construites en dur.

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Un problème qui à en croire les manifestants, aurait pu être résolu si le chantier de construction du drain sur la rivière Tongo a Bassa au village Makepe 1 Missoke dans le 5e arrondissement du département du Wouri (en aval du Pont Vérité, qui sépare Yonyong et Tsf-Cacao Barry d’un côté et Missoke de l’autre Ndlr) lancé en mars 2016 était achevé. En attendant la fin des travaux, les riverains subissent au quotidien la montée des eaux.

Espérant rencontrer le maire de la ville ce mercredi, ces habitants encadrés et accompagnés par l’association OnEstEnsemble, ont néanmoins rencontré son directeur de cabinet. « Le responsable a prévu de faire une descente sur le terrain pour évaluer l’impact. Le cabinet ne peut qu’écouter et faire des propositionsNous ne demandons qu’à rencontrer le maire, c’est le rôle de l’association », explique Marius Kaptouom, coordinateur de l’association OnEstEnsemble.

Michèle EBONGUE

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