Ouest : 300 arbres fruitiers et médicinaux pour préserver les forêts sacrées

Avec une perte de près de 70 hectares de forêts sacrées en 2021, cette opération menée dans la région de l’Ouest, vise la restauration des écosystèmes locaux en offrant des opportunités économiques à la communauté.
Un incendie a affecté au mois de mars 2025 la forêt sacrée de la chefferie supérieure Bafoussam dans la région de l’Ouest. Cet espace de biodiversité et de mémoire collective a ainsi été impacté par la rigueur des flammes ayant détruits certaines espèces. Après ce drame, il est désormais urgent, selon le Prince Clovis Koagne, coordonnateur général de la Fondation internationale pour le développement, l’éducation, l’entreprenariat et la protection de l’environnement (Fidepe), de restaurer et préserver ces écosystèmes fragiles.
Dans cette logique, 300 arbres fruitiers et médicinaux ont été plantés dans le cadre de la journée internationale de la forêt, célébrée le 21 mars 2025, à la chefferie supérieure Batoufam. Selon Sa majesté Innocent Nanyang Toukam, chef supérieur de ce groupement du département du Koung-Khi, cette action vise à restaurer les écosystèmes locaux, dans un contexte marqué par la déforestation, la pression humaine sur la nature ainsi qu’aux feux de brousse.
Il est question, souligne le colonel Maha Ngalie, déléguée régionale des Forêts et de la faune (Minefof) de l’Ouest de préserver les forêts pour qu’elles jouent pleinement leurs rôles nourriciers en encourageant les programmes de reboisement. Selon elle, le choix porté sur les arbres fruitiers et les plantes médicinales visent à la restauration des écosystèmes locaux en offrant des opportunités économiques à la communauté. Ces arbres fruitiers et médicinaux, indique le chef des Batoufam, en plus de leur valeur spirituelle et culturelle, favorisent un écosystème équilibré en offrant un habitat et des ressources alimentaires à la communauté.
Dans un rapport publié en 2021, l’Ong Rainforest révélait déjà que les forêts sacrées ont, en 30 ans, perdu 60% de leur superficie, estimée à plus de 70 hectares à l’Ouest Cameroun.
Aurélien Kanouo Kouénéyé
Merci beaucoup pour ce article, l’heure est à l’union sacrée face à la gravité de la situation. Un des moyens de sécurisation durable est pour nous d’accentuer le travail sur les moyens de substances et de souveraineté alimentaire en encourageant les communautés locales détentrices des forêts sacrées à la valorisation des valeurs écosystémiques et bioculturelles ainsi que la protection et la promotion des systèmes alimentaires autour des APAC de forêts sacrées.
(Chrif Prince) KOAGNE Clovis Point Focal des #APAC territoires de vie au #Cameroun et Coordinateur Général de #Fidepe
Bonsoir monsieur merci pour votre contribution et surtout merci pour l’intérêt que vous portez à nos travaux .