Ouest : Le centre de santé intégré de Makeka privé d’électricité.
Pour réaliser les analyses médicales ou rencontrer un médecin, les patients de ce village du département de Noun, sont obligés de se rendre à Foumbot situé à environ 10 km.
Des lampes solaires sont exposées dans la cour du Centre de santé intégré de Makeka (Csi) dès le lever du soleil. Ici, c’est l’unique moyen qui permet d’éclairer cette formation sanitaire de l’arrondissement de Foumbot, dans le département de Noun, région de l’Ouest. Un don des habitants de cette localité, qui permet, explique Peghouma Issofa, le chef de cette formation sanitaire, de palier à l’absence d’électricité qui perdure.
Cette réalité a d’ailleurs obligé Mary A, une déplacée interne qui a quitté son Nord-Ouest natal depuis 5 ans, du fait du conflit armé, qui sévit dans cette région depuis 2016, à amener son fils, présentant les signes du paludisme et de la typhoïde jusqu’à Foumbot, pour des analyses médicales. « Notre centre n’a pas d’électricité. Après consultations, le chef de centre part d’ici avec les prélèvements pour revenir avec les résultats quelques jours après », regrette cette mère.
Un supplice pour cette population, qui doit parcourir environ 10 km sur une route non bitumée pour rallier la ville de foumbot. Le seul moyen de transport en commun sur ce trajet est la moto. « Nous avons pendant longtemps plaidé pour que la mairie élargisse cette route, longue de 10 km », déplore Tabue, secrétaire général du comité de développement de Makeka.
Selon le chef de centre, en l’absence d’électricité, le microscope du centre est transporté à Foumbot pour les analyses de laboratoire. Cet aide-soignant généraliste, en attente de son intégration dans la Fonction publique, indique que le centre qu’il dirige depuis sa construction en 2012, dans le cadre du Projet de développement rural du Mont Mbapit, accueille en moyen 30 patients par mois. Le centre dispose de 14 personnels, tous engagés par la commune de Foumbot.
A en croire Hermand Guena, coordonnateur national de l’association humanitaire Gamos Take Care International, des plaidoyers seront adressés au ministère de la Santé publique pour que des solutions soient trouvées pour la modernisation de cet établissement sanitaire.
Aurélien Kanouo Kouénéyé







