Rentrée scolaire : La Covid-19 ramène la mi-temps dans des écoles
A l'école publique de Bonadoumbè

Les établissements aux effectifs pléthoriques sont contraints de faire deux rotations, soit 7h30-13h et 13h-17h30, tandis que les autres vont se conformer aux horaires habituels.  

Il est un peu plus de 9h ce mercredi 30 octobre 2020. L’école publique de Bonandoumbè à Bonapriso dans le 1er arrondissement du Wouri est quasi vide. Les salles de classe sont toutes fermées, y compris le bureau du directeur. Brikiss, une parente venue inscrire sa fille pense le reporter. « Je vais seulement revenir ici le jour de la rentrée. Ma fille est ancienne dans l’établissement, donc elle n’aura aucun problème », indique-t-elle.

Voyant la dame en divagation, un enseignant en visite appelle le directeur, mais il « y sera plutôt le lendemain », renseigne l’enseignant. Brikiss est donc contrainte de revenir inscrire sa fille le lendemain, afin de garantir sa place.  « Les places sont désormais limitées », lui apprend l’enseignant.

La situation est quasiment la même à l’école publique de Bonapriso groupe II, à la seule différence qu’elle fait sa toilette. L’école a sollicité les services d’une entreprise pour désherber sa cour. Comme dans le précédent établissement, le directeur est absent, et c’est son adjoint qui se charge des inscriptions. « Le directeur est en réunion de sectoriel, il sera là à partir de demain », renseigne le directeur adjoint qui n’a pas souhaité élargir la conversation sans l’aval de son supérieur.

Alors que les parents sont à la traine dans les écoles publiques, les écoles privées elles, enregistrent de plus en plus d’enfants, même si l’affluence n’est pas la même que celle des  années précédentes. « Nous étions à 600 inscris à une semaine de la rentrée et aujourd’hui, nous sommes pratiquement à 500 », informe Martin Nseke, responsable de la scolarité au Gais Lutin, une école privée bilingue. Sa rentrée administrative programmée pour le 28 septembre, a été respectée à la lettre, d’où le déploiement des enseignants, renseigne l’école.

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On tond le gazon

Les mesures barrières

En cette veille de reprise de classe pour le compte de l’année scolaire 2020-2021, les écoles ont pris des dispositions pour le respect des mesures barrières contre la Covid-19 édictées par le gouvernement.  Principalement la disponibilité des seaux d’eau et des gels hydroalcooliques. Le seul problème à en croire ces dernières, serait la répartition des élèves dans les classes si les effectifs vont au-delà du nombre recommandé. « Si comme au secondaire on nous demande d’avoir 50 élèves par classe, on n’aura pas de problème. Mais si on ramène les effectifs à 25, on sera dans l’obligation de diviser les classes », révèle Martin Nseke.

Habituées aux classes de plus de 50 élèves, les écoles publiques sont désormais contraintes à être dans la limite du nombre exigé. « À 50, nous pouvons contenir les salles, nous avons de grandes salles de classe. Au-delà des 50, je ne sais pas ce qu’on pourra faire, on ne va pas chasser les parents qui viendront inscrire leurs enfants », souligne Solange Mbabi, directrice de l’école publique de Bonapriso groupe1B. Pour elle, l’une des solutions serait la répartition des effectifs. « Si on divise la salle en deux, ça veut dire qu’il faudra faire la mi-temps, mais on aura un déficit d’enseignants », a ajouté la directrice d’école.

 A l’école publique de Bonadoumbè

A ce sujet, une réunion de préparation scolaire s’est tenue le mercredi 30 septembre 2020 avec des directeurs d’écoles publiques et privées des maternelles et primaires à l’école publique de Deïdo à Douala. Il était question de donner les grandes lignes de l’année scolaire 2020/2021 qui débute le 5 octobre 2020. Des écoles aux grands effectifs feront, à en croire Grace Motto, Inspecteur pédagogique d’arrondissement de Douala 1er, la mi-temps. La première rotation se fera de 7h30 à13h, et la seconde ira de 13h-17h30, tandis que les horaires des classes à plein temps seront de 8h-14h30. Ce qui va cependant poser un problème d’enseignants, d’infrastructures et même du mobilier, comme l’indique l’inspecteur. « Nous avons pensé à cela, et comme piste de solution nous allons solliciter l’association des parents d’élèves », a-t-elle soulignée.

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Michèle EBONGUE

 

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