Rougeole : Les régions du Nord et du Littoral les plus exposées à la maladie
Sur le plan national, le Cameroun enregistre un recul, avec 854 cas confirmés en 2024 contre 6084 en 2023. Le Programme élargi de vaccination impute ce résultat aux campagnes de sensibilisation et à la prise en charge des cas détectés. Le personnel médical, recommande au gouvernement de renforcer sa stratégie de riposte pour des résultats encore plus satisfaisants.
2024 n’a pas été de tout de repos avec l’épidémie de rougeole au Cameroun. Seulement à la semaine 14 de l’année 2024 (début du mois d’avril 2024, Ndlr) 14 districts de santé étaient déjà touchés par cette épidémie avec 594 cas suspectés, 236 confirmés et 09 décès. Selon le rapport de l’Observatoire national de la Santé publique (Onsp) dans sa veille sanitaire à cette période de l’année, 4 régions sur 10 étaient déjà touchées par la maladie.
Plus globalement, peut-on lire dans le Bulletin épidémiologique du Cameroun de 2024, publié par le Ministère de la Santé Publique (Minsanté), il y a eu une diminution du nombre de nouveaux cas de rougeole par rapport à l’année 2023. De ce fait, en 2024, 1 888 cas suspects de rougeole ont été notifiés sur l’ensemble du territoire, dont 854 cas confirmés soit 367 par sérodiagnostic, 391 par lien épidémiologique et 96 cliniquement compatibles.
Tout ceci contre 6084 cas confirmés en 2023, soit 499 par le laboratoire, 5531 par lien épidémiologiques et 54 cas cliniquement compatibles. Sur le plan national, les régions du Nord et du Littoral ont les incidences les plus élevées qui sont de 69,1 et 47,0 % respectivement. Alors qu’en 2024, il fallait aussi compter parmi les régions les plus touchées, le Centre, l’Extrême-Nord et le Sud-Ouest.
Cette réduction des cas est selon le Programme élargi de vaccination (Pev) le résultat de l’intensification de la sensibilisation, des campagnes de sensibilisation et de la prise en charge des cas détectés. Une riposte qui a aussi limité le nombre de districts de santé touchés par la maladie, qui est passé de 69 en 2023 à 28 districts en 2024, avec l’incidence de la rougeole qui est restée supérieure à l’objectif visé qui est moins de 5 cas confirmés pour un million d’habitants dans toutes les régions. « Il faut noter que la rougeole est une maladie virale grave très contagieuse qui se manifeste par des éruptions cutanées, des yeux larmoyants, la fièvre qui n’a toujours pas de traitement actuellement disponible. Le seul moyen de prévention reste la vaccination. A cet effet, le gouvernement doit pouvoir accentuer l’éducation et la sensibilisation des parents sur cette maladie et ses conséquences. Mettre un accent plus accru sur les mesures préventives et assurer la prise en charge des cas détectés pour éviter la propagation de la maladie », recommande le Dr Paul Tassé, médecin généraliste.
Mélanie Ambombo







